Extinction rebellion n'aime pas les trottinettes électriques et n'hésite pas à le faire savoir. Les membres lyonnais de ce mouvement écologiste ont revendiqué, mercredi 17 juin, le sabotage de 360 de ces engins en libre service. Ils dénoncent leur «désastreux impact social et environnemental».
Sur Twitter, les militants ont justifié leur action, expliquant «pourquoi neutraliser les trottinettes». Selon eux, «d'un point de vue social», elles conduisent à «l'exploitation des employés», payés notamment pour les recharger.
Extinction rebellion estime aussi que les trottinettes participent à un «capitalisme de surveillance», puisque leur fonctionnement repose sur la géolocalisation. Le mouvement écologiste insiste sur les accidents provoqués par ces deux-roues qu'il qualifie de «dangers publics».
Aujourd'hui 360 trottinettes lyonnaises ont été définitivement neutralisées par une quinzaine de rebelles pour protester contre leur désastreux impact social & environnemental. #Trottiniet #TrottisCestFini pic.twitter.com/UXSsqeA0t8
— Extinction Rebellion Lyon (@xr_lyon) June 17, 2020
«D'un point de vue écologique», les militants pointent «la durée de vie ridicule» des trottinettes électriques et la «pollution» engendrée par leur fabrication. Ils déplorent également le fait qu'elles remplacent, selon eux, les «déplacements piétons».
«Il faut en finir avec l’écologie individualiste, écrit la branche lyonnaise d'Extinction rebellion sur Twitter. L’industrie l’exploite pour faire oublier son rôle dans la conception d’objets à usage unique, répondant à des besoins qu’ils ont eux-même créés ; il est temps que les pollueurs payent pour leurs erreurs.»
Ce n'est pas la première fois que ces activistes s'en prennent aux trottinettes lyonnaises. En juin 2019 ils avaient déjà recouvert leurs QR codes de peinture pour les rendre inutilisables. A Paris, ces petits deux-roues électriques ne sont pas davantage à l'abri de la colère militante : en décembre dernier, plus de 2.000 engins y ont été sabotés, toujours par Extinction rebellion.