La France est au vert, l'école reprend, les restaurants rouvrent : c'est la fin du coronavirus ? Pas sûr, si l'on en croit Martin Blachier, médecin épidémiologiste spécialiste de santé publique. Sur le plateau de l'émission C dans l'air, sur France 5, il a assuré qu'une deuxième vague était inévitable en France, allant jusqu'à la dater très précisément pour «la deuxième quinzaine d'août».
L'épidémiologiste était notamment invité à s'exprimer sur les nouveaux cas de Covid-19 apparus ces derniers jours dans certains pays qui paraissaient pourtant avoir l'épidémie sous contrôle, comme la Chine ou la Nouvelle-Zélande.
#COVID19 "On est en train de lever toutes les barrières en #Europe, c’est très probable que cela reparte et que cela reparte dans pas très longtemps. Il faut donc un plan et je n’ai pas entendu de plan". Martin Blachier #santé #coronavirus #cdanslair pic.twitter.com/qc5GGL0s7K
— C dans l'air (@Cdanslair) June 16, 2020
Or, les modélisations réalisées par le cabinet de conseils de Martin Blachier, Public Health Expertise, prédisent un destin similaire à l'Hexagone. Selon l'épidémiologiste, le pays pourrait à nouveau se retrouver en manque de lits, comme au plus fort de l'épidémie. «Je pense que ce sera juste», répond-il à un téléspectateur souhaitant savoir si les hôpitaux français pourraient faire face à cette nouvelle vague de malades.
Il n'est pas plus optimiste concernant le nombre de tests de dépistage, assurant qu'il n'y en aura pas assez «pour pouvoir faire tous les contacts de tous les cas qui seront diagnostiqués». Légère éclaircie dans ce ciel bien sombre : la deuxième vague décrite par Martin Blachier «n'est pas aussi haute» que la précédente, grâce aux mesures prises. Elle risque en revanche d'être «plus longue».
En datant ce rebond de l'épidémie à «la deuxième quinzaine d'août», l'épidémiologiste présente une version légèrement différente de celle du directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, qui estimait le phénomène possible «à l'automne». Deux théories qui n'ont rien de séduisant.