Depuis la fin du confinement, les taux de crédits immobiliers sont à la hausse. Un retournement de tendance après une longue période de baisse ininterrompue qui ne profite pas aux futurs acquéreurs.
En mai, les taux se sont en moyenne établis à 1,25%, selon l'observatoire Crédit Logement/CSA. C’est 0,08% de plus par rapport au mois précédent. Si la négociation avec les banques est plus rude, quelques arguments peuvent toutefois servir à obtenir un taux optimal.
Un bon apport personnel
Il est encore possible d’obtenir un emprunt sans apport personnel. Mais il est toutefois préférable d’arriver avec une somme de côté pour financer son projet. C’est plus rassurant pour la banque. Sans surprise, plus l’apport est important plus les conditions d’obtention seront avantageuses. Attention à ne pas négliger les prêts à taux zéro : ils sont généralement considérés comme apport.
L’atout de la concurrence
Dans un premier temps, il est toujours recommandé de se tourner vers sa propre banque. C’est une démarche simple qui permet d’avoir une idée de sa capacité d’emprunt. Mais ensuite, rien n’empêche le porteur de projet d’aller frapper à la porte des banques concurrentes. Afin de recruter des nouveaux clients, elles peuvent avoir une politique de taux très agressive. En cas d’offre alléchante, on prendra soin de prévenir son banquier. Il pourra peut-être enchérir à la baisse.
La solution du courtier
Se lancer à la recherche d’un crédit immobilier peut intimider, surtout si c’est la première fois. Faire appel à un courtier peut alors se révéler utile. C’est d’abord un gain de temps. Une prise de contact et l’envoi de quelques documents suffisent à obtenir rapidement une proposition. Là encore la concurrence peut être profitable d’autant qu’il existe plusieurs réseaux de courtiers. Certains facturent des frais de dossier (autour de 1000 euros), d’autres non.
Des relevés de compte dans le vert
Pour qu’un banquier valide un dossier, il doit avant tout s’assurer que l’emprunteur sera en mesure de rembourser ses mensualités de crédit. Les trois derniers relevés de compte bancaire figurent dans la liste des pièces à fournir. Pour cette raison, les habitués du découvert doivent se tenir à carreau les trois mois qui précèdent la demande. Un compte toujours dans le vert fera marquer des points.
La souscription d’autres produits bancaires
Pour tenter de gagner quelques dixièmes supplémentaires (qui sur 20 ans représenteront une économie non négligeable), la souscription d’autres produits bancaires en marge du prêt peut peser dans la balance. Ce peut être par exemple une assurance habitation ou encore l’ouverture d’un contrat d’assurance vie. On peut aussi mettre sur la table le transfert d’un PEA. Ce sont autant d’arguments qui peuvent séduire un banquier et l’amener à vous faire une décote supplémentaire.