La candidate écologiste à la mairie de Perpignan, Agnès Langevine, arrivée en 3e position au 1er tour avec 14,5% des voix, a annoncé ce samedi son retrait, pour faire barrage au candidat du Rassemblement national et favori du scrutin, Louis Aliot.
A la tête d'une liste EELV-PS, la vice-présidente du conseil régional d'Occitanie avait été devancée par le député RN Louis Aliot (35,6%) et le maire LR sortant, Jean-Marc Pujol (18,5%).
Elle invoque dans une déclaration transmise à l'AFP «un devoir républicain de salubrité publique»pour expliquer sa décision. «J’appelle tous.tes les électeurs.trices à user de leur vote pour confiner définitivement les ambitions du candidat du Rassemblement National et à voter pour la liste qui lui reste opposée», a-t-elle déclaré dans un communiqué adressé à l'AFP.
Retrait du candidat LREM
«J’ai peur de voir les Perpignais.es orienter leur colère et leur rage vers un choix mortel. Celui du déclin de la ville, du repli identitaire et du déconfinement de la haine», a ajouté l'écologiste, soulignant que son mouvement avait triplé son score de 2014.
Jeudi, c'est le candidat LREM Romain Grau (13% au 1er tour) qui avait renoncé, un «retrait républicain» visant aussi à empêcher le parti lepéniste de s'emparer de la mairie de cette ville de 120.000 habitants.
Jean-Marc Pujol, un avocat de 71 ans, est conseiller municipal depuis 1989 et maire depuis 2009, lorsqu'il avait succédé à Jean-Paul Alduy. En 2014, Jean-Marc Pujol avait battu M. Aliot au second tour, en bénéficiant d'un bon report des voix après le désistement du candidat PS.