La course au vaccin contre le Covid-19 se poursuit. Un processus complexe et composée de différentes étapes de fabrication.
Tout d’abord, il faut savoir qu’un vaccin est fabriqué à partir d’antigènes - un germe qui provoque la maladie - capables de stimuler la production d’anticorps par notre système immunitaire, et contre lesquels il va protéger.
On distingue deux types de vaccins : les vaccins vivants atténués (fièvre jaune, rougeole), contenant des germes (virus ou bactéries) vivants qui qui ont été modifiés afin qu’ils perdent leur pouvoir infectieux, et les vaccins inactivés (diphtérie, tétanos, coqueluche), qui ont perdu tout pouvoir infectant par procédé physico-chimique.
Quel que soit le type de vaccin, les procédés de fabrication sont longs et complexes. En effet, comme l’explique le site Vaccination Info Service, il faut entre six à vingt-deux mois pour produire un vaccin en sachant que près de 70% est consacrée à des contrôles de qualité et de sécurité, réalisés après chaque étape de la fabrication.
de la mise en culture à la récolte
Tout commence par la culture du virus ou de la bactérie en laboratoire. Cette première étape, qui peut durer entre deux jours et trois mois, implique de prendre en compte de nombreux paramètres tels que la température, le taux d’oxygène ou encore la stérilité.
La moindre variation du milieu de culture (support nutritif nécessaire aux bactéries pour pouvoir les étudier) peut compromettre la production.
Vient ensuite la récolte. Cette opération consiste à extraire les antigènes produits de leur environnement. Après quoi les impuretés de la substance, présentes dans les milieux de culture, sont éliminées puis concentrées grâce à des procédés physiques. C’est ce qu’on appelle la purification et la concentration.
supprimer le pouvoir pathogène
Si nécessaire, il faut passer par l’étape de l’inactivation. Celle-ci permet de supprimer le pouvoir pathogène pour l’empêcher de provoquer la maladie, tout en conservant les propriétés immunologiques.
Ce virus ou la bactérie inactivé est appelé «valence». Après l'inactivation vient l'étape d'assemblage des valences. Un vaccin peut en effet contenu une ou plusieurs valences afin d’immuniser contre une ou plusieurs maladies.
remplissage et livraison
Afin de garantir l’efficacité et la stabilité du vaccin, des adjuvants, des conservateurs et des stabilisants (Lactose, Gélatine, Sorbitol, …) peuvent être ajoutés, avant la phase de remplissage, qui consiste à introduire le produit dans un flacon ou en seringue de manière stérile. Les vaccins sont ensuite étiquetés et emballés.
Une fois que l’étape du conditionnement est terminée, les vaccins font l’objet d’un double contrôle : par l’industriel et par une autorité indépendante. A partir de là, les lots sont prêts à être commercialisés et livrés partout dans le monde dans les pharmacies, hôpitaux, ou encore centres de vaccination.