Promise fin mars par Emmanuel Macron, la «prime Covid de 1.500 euros maximum destinée au personnel soignant sera versée sans distinction dans 40 départements. Mais dans 79 autres hôpitaux en «première ligne» durant l'épidémie de coronavirus, la somme ne pourra être attribuée qu'à 40% des effectifs, selon des quotas.
Dans de nombreux hôpitaux de France, de Brignoles à Saint-Malo, en passant par Cayenne ou Gisors, les personnels soignants, techniques administratifs et étudiants de quelques dizaines d'hôpitaux publics ne savent pas encore s'ils toucheront 500 ou 1.500 euros au titre de leur mobilisation durant l'épidémie de coronavirus.
Le décret paru vendredi dernier octroie en effet le montant maximal de cette «prime exceptionnelle» à tous les personnels hospitaliers (à condition d'avoir travaillé une durée minimum) dans les 40 départements les plus touchés par l'épidémie.
Dans les 61 autres départements, il faudra se contenter de 500 euros, sauf dans ces 79 établissements (dont 19 CHU) qui ont accueilli des malades du Covid-19 et où le directeur «peut relever» cette prime à 1.500 euros «pour les services ou agents impliqués dans la prise en charge de patients contaminés (...) ou mobilisés par les circonstances exceptionnelles d'exercice», selon un projet d'instruction ministérielle dont l'AFP a obtenu copie..
Mais il n'y en aura pas pour tout le monde: «Ce dispositif dérogatoire est mis en oeuvre dans la limite de 40% des effectifs physiques», précise l'instruction rédigée par la Direction générale de l'offre de soins (DGOS).
Un quota assorti d'une recommandation aux directeurs d'hôpitaux, invités à présenter aux instances représentatives du personnel (comité technique, commission médicale) «les critères envisagés (...) notamment pour la liste des services éligibles» qui devra être transmise à l'agence régionale de santé (ARS).
Trois organisations syndicales ont indiqué à l'AFP avoir eu connaissance de ce document ou de son contenu, confirmé mardi après-midi par la DGOS.
«Tous les personnels hospitaliers, quels que soient leur statut, leur activité, leur positionnement hiérarchique, bénéficieront d'une prime exceptionnelle», a rappelé cette administration, ajoutant que «dans les 79 hôpitaux dits "de première ligne", l'ensemble des agents la percevra à hauteur de 500 euros et, dans la limite de 40% des effectifs, les plus impliqués la verront relevée à 1.500 euros».
Quel hôpital pour demain ?
Pour réfléchir à l'hôpital de demain et à sa place dans le système de santé, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a lancé, sur la plate-forme Make.org, une grande consultation citoyenne, dont CNEWS est partenaire.
Si vous souhaitez y participer, vous pouvez proposer vos idées ou voter pour celles des autres participants directement dans le module ci-dessous. Vous avez jusqu'au 25 juin pour le faire, date de clôture de la plate-forme.