En réponse à l’Espagne, qui veut appliquer à partir de ce vendredi une mise en quarantaine des personnes venant de l’extérieur de ses frontières, la France va faire de même envers les voyageurs arrivant depuis le pays voisin.
Ce type de restrictions n'est «pas le souhait» de la France, a souligné l’Elysée. Il s’agit d’un «principe de réciprocité». La mesure espagnole fait encore l’objet de négociations bilatérales, précise-t-on.
Le pays de la péninsule ibérique vient d'entamer un déconfinement très prudent et a annoncé mardi qu'il allait limiter strictement les entrées sur son territoire et imposer une quarantaine afin d'éviter l'importation de nouveaux cas de coronavirus.
Comme le fait l'Espagne, cette quatorzaine - décidée pour l'instant par Madrid pour 10 jours, jusqu'à la fin de l'état d'urgence - ne s'appliquera pas aux travailleurs frontaliers ni à plusieurs autres cas de déplacements entre les deux pays, a ajouté l'Elysée.
TRÈS PEU DE CIRCULATION ENTRE LES DEUX PAYS DANS LES FAITS
Dans les faits, il y a actuellement très peu de circulation entre les deux pays, hors travailleurs frontaliers, que ce soit en trafic routier ou aérien.
La quasi-totalité des frontières à l'intérieur de l'espace européen (espace Schengen, Union européenne et Royaume-Uni) font l'objet de restrictions, mais l'objectif est de rouvrir les frontières, avec un rendez-vous autour du 15 juin pour en décider, a expliqué l'Elysée.
Si un pays européen redevenait un foyer actif de l'épidémie, le retour de mesures de protection n'est cependant pas écarté par la suite, en fonction de la situation sanitaire.