Alors que les écoliers et collégiens vont progressivement retourner en classe, de nombreuses interrogations demeurent quant à l’organisation du baccalauréat 2020. Si la totalité des épreuves se passeront en contrôle continu, le gouvernement a souhaité que l’oral de Français pour les élèves de Première soit maintenu.
Seule épreuve finale du baccalauréat maintenue en l’état, ces oraux devraient avoir lieu entre le 26 juin et le 4 juillet prochain, avec tout de même un nombre de textes allégé par rapport aux années précédentes. Mardi 12 mai, dans l’émission C à Vous, le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer a réaffirmé le maintien de ces épreuves orales en présentiel. Il a toutefois précisé qu’une concertation aura lieu à la fin du mois de mai pour s’assurer que le maintien de cette épreuve est possible d’un point de vue sanitaire, «sinon, on transformera ça en contrôle continu».
Plutôt Phèdre que Netflix…
Oral du bac français : le Ministre de l’Éducation Nationale affirme que l’épreuve est maintenue.#CàVous pic.twitter.com/vlYq2zRAC2— C à vous (@cavousf5) May 12, 2020
«Plutôt Phèdre que Netflix»
Pourtant le gouvernement avait souhaité conserver cette épreuve, notamment à cause de la difficulté d'établir une note de contrôle continu. Le ministre espère donc que les lycées rouvriront leurs portes au mois de juin, et a d’ailleurs encouragé les élèves de Première à continuer de travailler pendant le confinement et tant que les lycées sont fermés.
Il a résumé sa pensée par la formule «plutôt Phèdre que Netflix». «Il y a des choses absolument magnifiques à lire. Mon encouragement vis à vis des élèves de Première c'est : lisez ces textes, travaillez-les !», a déclaré Jean-Michel Blanquer.
Des professeurs de Lettres avaient fait circuler au mois d'avril une pétition contre le maintien de cette épreuve, le jugeant «irresponsable».
Cette décision est aussi contestée cette semaine par la Fédération des Conseils de Parents d’élèves (FCPE) de Haute-Garonne, rapporte France Bleu Occitanie. Muriel Paletou, présidente de cette FCPE, demande justement l’annulation de ces épreuves orales. Selon elle, certains enseignants n’auraient pas assuré la continuité pédagogique pendant le confinement : «Il y a des enseignants qui sont aux abonnés absents. Là où c’est le plus inquiétants, c’est quand ce sont des enseignants de Français dans les classes de Première, cela pose problème», explique Muriel Paletou.
Les lycéens seront donc fixés à la fin du mois de mai, lorsque le gouvernement tranchera sur la réouverture des lycées, des cafés et des restaurants, et statuera donc sur le maintien ou non de cet examen final.