Selon les informations du Journal du Dimanche, un projet de loi reportant les élections municipales au 27 septembre et au 4 octobre aurait été soumis au Conseil d'Etat. Seules les communes qui n'ont pas élu leur maire au premier tour seraient concernées.
Le maintien du second tour des élections municipales le 21 juin prochain semble plus que jamais compromis. «Nous pensons qu'il serait difficile de tenir les élections au mois de juin», confiait Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires, à France 3 le 19 avril dernier. «L'AMF (Association des maires de France) demande à ce que ce soit fin septembre, alors je ne sais pas si ce sera fin septembre ou octobre mais en tout cas le réalisme conduit à ce que ça soit sûrement après l'été», poursuivait-elle.
D'après le JDD, un projet de loi allant dans ce sens, qui «retient les dates des 27 septembre et 4 octobre», aurait été «officieusement transmis au Conseil d'Etat». Les plus de 30.000 communes qui ont d'ores et déjà élu leur maire au mois de mars dernier ne seront pas concernées, tandis que les 4.779 autres devront réorganiser les deux tours.
Le 18 mars dernier, le Conseil d'Etat estimait que le second tour devait «se tenir dans un délai de trois mois» mais «observe que si la crise persiste à cette échéance, contraint à prolonger les mesures d'urgence sanitaire et rend impossible l'organisation du deuxième tour avant l'été, il appartiendra aux pouvoirs publics de reprendre l'ensemble des opérations électorales dans les communes où les conseils municipaux sont incomplets». La porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye a déjà indiqué que l'exécutif serait prêt à se conformer à cette décision.
Le gouvernement attend aussi un rapport du Conseil de sécurité, qui indiquera le 23 mai prochain si la tenue du second tour le 21 juin est raisonnable d'un point de vue sanitaire.