Des habitants des quartiers les plus huppés de New York ont découvert avec effroi l’une des conséquences de l’épidémie de coronavirus : privés de leurs aide-ménagers, nourrices ou assistants, ils doivent s’occuper eux-mêmes des tâches du quotidien.
Sortir les poubelles, nettoyer la litière du chat, s’occuper des couches de son enfant… Autant de «corvées» que certains avaient délégué depuis bien longtemps à leur personnel de maison, comme l'indique Courrier International, qui a repéré ce sujet dans la presse américaine avant de le traduire pour ses lecteurs.
Mais avec la crise sanitaire actuelle et les risques de contamination, beaucoup ont dû se résoudre à les congédier. Un propriétaire de trois cabinets de dermatologie, indique ainsi au New York Post devoir se passer de sa gouvernante, qui sert également de nourrice à son fils de 1 an. Cela «a provoqué un choc complet dans notre vie», explique-t-il, puisqu’il lui faut désormais s’occuper des couches et être «contraint d’effectuer des corvées pour la première fois de sa vie».
«Je ne savais même pas où jeter les poubelles. D’habitude, c’est mon personnel qui les ramasse et les dépose quelque part», avance de son côté une médecin de la 5e Avenue, habituellement entourée de cinq assistants. Il lui faut désormais trouver une solution pour «effectuer les tâches comme répondre au téléphone, déposer les commandes au bureau de poste, faire le ménage et même préparer son déjeuner».
«Faire la lessive, changer la litière du chat et trouver comment nettoyer le sol : mon Dieu c’est infiniment plus dur que faire de la télé»
Le réalisateur et producteur Seth MacFarlane (Les Griffin, American Dad, Ted…) ne cache pas lui aussi son embarras. «A force, nous ne nous rendons plus compte du travail réalisé par notre personnel. Or, faire la lessive, changer la litière du chat et trouver comment nettoyer le sol : mon Dieu c’est infiniment plus dur que faire de la télé».
Si certains des employeurs acceptent de se débrouiller tout seul, en continuant de verser les salaires, d’autres se montrent en revanche bien moins souples. Des employés ont ainsi été contraints de choisir entre rester dans le logement de leur patron durant toute la période de crise ou de s’en aller retrouver leur famille mais en perdant leur emploi.