Le fonctionnement des transports en commun va être fortement perturbé à la suite du déconfinement, en particulier en région parisienne, a annoncé mardi 28 avril le Premier ministre Edouard Philippe.
UNE circulation RÉDUITE des transports
Selon le Premier ministre, «70 % de l'offre de transports de la RATP sera disponible le 11 mai».
Reste à savoir ce qu'il en sera pour toute l'Ile-de-France, car une bonne partie du réseau est également géré par la SNCF, dont les RER et les Transiliens. Pour avoir un ordre d'idée, en temps normal, la RATP recense 12 millions de voyages par jour et la SNCF près de 6 millions.
Edouard Philippe a ensuite assuré que l'offre de transports sera «portée à son maximum dès que possible». En revanche, il n'a rien précisé pour les transports dans le reste de la France.
Des mesures STRICTES à l'intérieur
Afin de respecter la distanciation sociale, «la capacité des transports publics va être drastiquement réduite», a annoncé Edouard Philippe.
Par exemple, «dans le métro parisien [...] il faudra condamner un siège sur deux», prévient-il. Des «marquages au sol» sur les quais serviront aussi à la «bonne répartition» des voyageurs.
La ville de Milan, en Italie, a commencé à mettre en place ce type de signalétique :
© Miguel MEDINA / AFP
De manière générale, le Premier ministre a prévenu que les opérateurs devaient «se préparer à limiter les flux en cas d'affluence». De quoi imaginer des barrages filtrants à l'entrée des quais, des stations ou des gares.
Les heures de pointe à étaler
C'est l'un des objectifs principaux des autorités : éviter l'engorgement des transports aux heures de pointe. Les entreprises sont donc appelées à recourir au télétravail et à l'étalement des horaires.
Mais Edouard Philippe a aussi demandé «aux Français de considérer que les transports aux heures de pointe doivent être réservés à ceux qui travaillent».
Et si la consigne n'était pas respectée, le Premier ministre s'est même dit prêt à agir concrètement, en «réservant les transports à certaines heures à certaines populations».
Le port du masque OBLIGATOIRE
Les voyageurs devront impérativement porter un masque dans les transports en commun, «métro comme bus», a souligné Edouard Philippe. Une obligation qui durera au moins pendant les trois semaines suivant la fin du confinement, soit jusqu'au lundi 1er juin.
Jean-Baptiste Djebbari, secrétaire d'Etat en charge des Transports, a précisé mercredi 29 «qu'il y aura des contrôles et donc des sanctions». Mais il y aura une «période de tolérance, notamment pour le premier jour d'obligation».
Le gouvernement entend faire appel aux services de sureté des opérateurs (la «SUGE» pour la SNCF et le «GPSR» pour la RATP) afin de «refuser ce genre de passagers (qui refuseraient de porter un masque, NDLR)». Jean-Baptiste Djebbari a ajouté que «les forces de l'ordre pourraient aussi être mobilisées».