De nombreux tutoriels pour confectionner son propre masque ont fleuri sur la Toile, mais tous les tissus n’ont pas la même efficacité.
L'Association de normalisation (Afnor), qui oriente et coordonne l’élaboration des normes nationales, a mis en ligne un mode d'emploi pour fabriquer des masques barrière en tissu «bec de canard» ou «à plis», qui couvre le nez, la bouche et le menton.
Rattachée au ministère de l'Industrie, l’Afnor conseille d’assembler deux ou trois couches d’étoffes (tissu en coton, polyester, ou polyamide). Les étoffes doivent être lisses, non irritantes, serrées, pas trop chaudes, et suffisamment souples pour s’appliquer autour du visage et assurer l’étanchéité.
Dans cette notice longue de 36 pages, l’association recommande l’utilisation de tissus validés par la Direction générale de l’armement (DGA) et la Société française d’hygiène hospitalière (SF2H). Au total, 19 assemblages textiles ont été testés pour évaluer la perméabilité à l'air dépression (respirabilité) et la protection aux projections.
Dans le détail, il est recommandé d’utiliser deux couches de toile de coton de 150 g/m² et une couche de viscose (aussi appelée soie artificielle) de 130 g/m² et pour les masques barrière «à plis», deux couches de popeline «120 fils» en coton.
On peut également utiliser deux couches de tissu non-tissé (ou intissé) en polypropylène, ou encore une couche de non-tissé composé de 100% de filaments de polyester et une couche de tissu 100% polyamide.
Selon le tutoriel du CHU de Grenoble, deux épaisseurs de chutes de coton (environ 20 cm) sont nécessaires pour l’extérieur, et pour la doublure, il propose de mettre du molleton ou de la polaire fine.
Pour rappel, les masques réutilisables en tissu faits maison doivent être lavés en machine à 60°C après chaque utilisation.