A cause de la crise sanitaire, le flux de drogue entrant en France diminue fortement. La drogue a plus de mal à passer les frontières de l'Hexagone.
Les trafiquants ne peuvent plus utiliser les go-fast remontant d'Espagne ou descendant des Pays-Bas car le trafic routier est minimal et les contrôles se multiplient. Moins de produit, donc des prix qui flambent, surtout pour le cannabis qui peine à traverser l'Espagne en venant du Maroc. Résultat : il peut coûter entre 40 et 60% plus cher, c’est ce qu’a constaté l’OFAST, l’Office anti-stupéfiants.
« Il y a une réelle pénurie » de cannabis « les prix augmentent », Samuel Vuelta-Simon, directeur adjoint de l’OFAST pic.twitter.com/Rd9oCpZtle
— CNEWS (@CNEWS) April 22, 2020
Pour la cocaïne, les réductions drastiques du trafic aérien empêchent les mules venues de Guyane de passer cette drogue. En revanche, la route maritime reste ouverte, avec des porte-conteneurs qui arrivent toujours d'Amérique latine. Mais là encore, entrer en France ne suffit pas, il faut arriver jusqu’au consommateur. Conséquence de la rétractation du marché, davantage d’usagers se tournent vers des associations pour avoir des traitements de substitution. De leur côté, en bout de ligne, face à un trafic de rue fortement mis à mal par les contrôles de confinement, les dealers essaient de trouver des parades.
« Le prix de la cocaïne augmente jusqu’à 32.000 € le kg, contre 25 à 28.000 € avant le confinement », commissaire Virginie Lahaye, cheffe de la brigade des stupéfiants de Paris pic.twitter.com/gjK2Ay6NND
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La crainte des services spécialisés, c'est aussi l'après-confinement, avec le risque de tensions entre les trafiquants. Ceux qui ont perdu des clients faute de produit à vendre pourraient essayer de récupérer leur clientèle au détriment de ceux qui ont réussi à maintenir l'offre.