Emmanuel Macron a annoncé que le confinement sera prolongé jusqu’au 11 mai. Passé cette date, le chef de l’Etat a laissé entendre que certains magasins non alimentaires pourront reprendre leur activité. Mais les salons de coiffure sont-ils concernés ?
C’est une question qui brûle les lèvres, ou plutôt les cheveux de nombreux Français, qui depuis le début du confinement, en vigueur dans le pays depuis le 17 mars, s’improvisent rois du ciseau, à leurs risques et périls.
Un «objectif»
Comme l’a confirmé ce mardi sur France Inter Christophe Castaner, «l’objectif est d’élargir la réouverture de tous les magasins au-delà de l’alimentaire». Si les cafés et les restaurants resteront fermés au-delà du 11 mai, le ministre de l’Intérieur a précisé que, s’agissant des coiffeurs et des fleuristes, «l’objectif est que ces commerces-là puissent être ouverts».
Ainsi, il n’est pas impossible que les salons de coiffure rouvrent leurs portes dès la fin du confinement. Mais il faut bien souligner qu’il s’agit d’un «objectif». La reprise de l'activité dépendra en effet de l’évolution de la situation sanitaire dans l’Hexagone.
Si le président de la République a évoqué la possibilité pour le plus grand nombre «de retourner travailler, redémarrer notre industrie, nos commerces et nos services», la réouverture des salons dépendra également des mesures de protection qui seront prises pour les salariés et les clients, les règles de distanciation sociale étant difficiles à respecter quand on se rend chez le coiffeur.
«Il faut qu’on trouve des solutions pour assurer la santé des coiffeurs et des clients face au virus. Des masques, des gants, élargir les plages horaires pour limiter le nombre de clients simultanés… Les questions sont nombreuses. Et les solutions risquent d’avoir un coût», a déclaré à Ouest-France Christophe Doré, le vice-président de l’Union nationale des entreprises de coiffure (Unec).
Le ministère de l’Economie a précisé à ce sujet qu’il allait travailler «avec chacun pour une réouverture en respectant les règles sanitaires». On devrait en savoir davantage lorsque le gouvernement présentera, d'ici à deux semaines, son «plan de l'après-11 mai».
En cas de rouverture des salons de coiffure, un autre problèmes pourrait se poser : ils pourraient se retrouver débordés par l'afflux de clients impatients de rafraîchir leur coupe après deux mois de laisser-aller.