Une enquête a été ouverte contre le laboratoire Vecteur Energy, de Saint-Maurice-de-Lignon (Haute-Loire), suspecté de produire une solution hydroalcoolique de lutte contre le Covid-19 non conforme, a-t-on appris mercredi de sources judiciaires.
À la suite d’un contrôle de la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF), le parquet du Puy-en-Velay a ouvert une enquête en flagrance pour «tromperie sur la qualité d’un produit et mise en danger de la vie d’autrui», indique-t-on de mêmes sources.
Vendredi dernier, une perquisition a été opérée dans les locaux de cette entreprise parallèlement au lancement d'un rappel de la DGCCRF des produits incriminés, «non-conformes et dangereux».
Cette dernière, indiquant qu’il s’agit de plus de 2.000 flacons commercialisés par Vecteur Energy sous le nom de «Solution Hydroalcoolic», demande à ceux qui sont en sa possession de «cesser immédiatement de l’utiliser et de la rapporter dans leur magasin d’achat, dès que les conditions sanitaires le permettront».
Ce rappel, qui a été renouvelé mercredi par la préfecture de la Haute-Loire, précise qu’il s’agit d’un «produit non-conforme et dangereux, en raison d'une teneur en éthanol insuffisante pour assurer une véritable action anti-virale et anti-bactérienne». «Les analyses effectuées ont montré qu’il possède une concentration en éthanol très inférieure aux 60% minimum requis pour les solutions hydroalcooliques», a déclaré mercredi à l’AFP Nicolas Rigot-Muller, procureur de la République au Puy-en-Velay.
Des nouvelles auditions des dirigeants de ce laboratoire spécialisé dans les produits naturels (compléments alimentaires, huiles essentielles et cosmétiques bio) doivent avoir lieu dans les prochains jours, conclut-on de sources concordantes.