Pour éviter la saturation des refuges de la SPA, et l'éventuelle euthanasie de nombreux animaux, Christophe Castaner a indiqué, samedi 11 avril, que les déplacements liés à l'adoption d'un animal seraient autorisés. Une annonce à laquelle la SPA de Belfort a répondu «non merci».
Sur Facebook, l'équipe du refuge a affirmé qu'elle ne suivrait pas les directives du ministère de l'Intérieur. Pour rappel, ces dernières prévoient que l'adoption soit possible à condition que l'animal ait été choisi en ligne à l'avance, que le refuge fixe un rendez-vous et qu'il fournisse une attestation dématérialisée aux adoptants.
Sur ce point, la SPA de Belfort est catégorique : «aucune adoption ne se fera par ce procédé, aucune adoption n'aura lieu avant la fin du confinement».
L'équipe estime que «cette pratique est mise en place en premier lieu par la SPA de Paris» et par les refuges dont «la capacité d'accueil est arrivée à saturation» en raison d'un «nombre très important d'abandons» depuis le confinement.
Non seulement le site de Belfort «n'est pas concerné par ce manque de places», mais ces mesures ne sont pas en accord avec «la politique du refuge».
«Une adoption est un acte posé et réfléchi qui demande de la part des potentiels adoptants, plusieurs visites (minimum 4) pour faire connaissance avec l'animal, ainsi qu'une étude par les responsables de la situation personnelle et des conditions d'accueil, avec parfois une visite pré-adoption de chaque futur adoptant», développe l'équipe du refuge sur Facebook.
Le personnel assure qu'aucune euthanasie ne sera pratiquée pour autant et qu'une «solution» sera trouvée «si le refuge venait à être surchargé».
Le message dénonce également de nombreux appels de la part de personnes «qui souhaitent prendre un chien le temps du confinement pour le ramener après». A ce sujet la SPA de Belfort est tout aussi ferme : «prendre un animal comme alibi pour braver les interdictions de sortie est inentendable et inadmissible».