Le préfet de police Didier Lallement a regretté vendredi ses propos tenus dans la matinée et faisant un lien entre l'hospitalisation des patients et le non respect du confinement décrété face au coronavirus.
M. Lallement «regrette les propos qu’il a tenus ce matin lors d’une opération de contrôle des mesures de confinement et tient à les rectifier», indique la préfecture de police dans un communiqué.
«Ceux qui sont aujourd'hui hospitalisés, ceux qu'on trouve dans les réanimations, ce sont ceux qui, au début du confinement, ne l'ont pas respecté, c'est très simple, il y a une corrélation très simple», avait déclaré le préfet de police vendredi matin lors d'un point presse sur un contrôle routier pour dissuader les départs en vacances.
«L'intention n’était pas d’établir un lien direct entre le non-respect des consignes sanitaires et la présence de malades en réanimation», précise la préfecture dans son communiqué.
«Il s’agissait de rappeler la nécessité d’une stricte application du confinement dans cette période, pour la protection de la santé de chacun», ajoute-t-elle.
«Ce propos du préfet de police est inexact. Ce qui est vrai, c'est que le bon respect du confinement est un enjeu sanitaire majeur», a-t-on précisé dans l'entourage du ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner.
Depuis le 1er mars, l'épidémie de Covid-19 a tué 4.503 personnes dans les hôpitaux en France, et près de 6.400 personnes nécessitent des soins lourds en réanimation.