Selon l'Ordre des pharmaciens, la relation avec les clients s'est considérablement dégradée depuis le début de la crise du coronavirus.
En effet, alors que 55.000 professionnels sont sur le pont selon les estimations, une forte augmentation des agressions, de l'ordre de 50 à 60%, a été comptabilisée. «Ce sont des injures, des menaces, mais aussi des agressions à l'arme blanche et des cambriolages», explique au Parisien la président de l'Ordre, Carine Wolf-Thal.
La faute notamment à des pénuries de masques et de gels hydroalcooliques. Selon cette pharmacienne, le personnel ressent «beaucoup de stress», en expliquant que le téléphone ne cesse de sonner dans les officines, à cause des personnes cherchant à se procurer ces protections. Mais les masques arrivent «au compte-gouttes» et la matière première pour produire le gel venait à manquer.
Tout cela est couplé à une baisse d'activité, avec des pharmacies contraintes à la fermeture, comme à l'aéroport d'Orly, qui n'ouvre plus ses portes. Pour alerter les pouvoirs publics, des préparatrices d'une pharmacie à Foix (Ariège) ont écrit une lettre au président de la République ces derniers, demandant à «ne pas être oubliées». Reste à voir si des mesures seront prises pour apaiser les tensions auprès de ce secteur.