L'aéroport d'Orly sera temporairement fermé au trafic commercial à compter du 31 mars minuit en raison de l'effondrement «majeur et brutal» du trafic à la suite des restrictions de circulation liées au coronavirus, a annoncé mercredi 25 mars la direction du Groupe ADP.
Les quatre compagnies (sur plus d'une centaine auparavant) qui continuent actuellement à opérer depuis Orly, l'aéroport du sud de Paris, transfèreront leurs activités sur Paris-Charles-de-Gaulle, l'aéroport du nord de la capitale, à partir du 1er avril.
«Hier [mardi 24 mars], on était à - 92 % de trafic en passagers à Orly et à - 89 % à Charles-de-Gaulle» contre - 75 % à Orly et à - 70 % à Charles-de-Gaulle la semaine dernière, a expliqué à des journalistes le directeur général du gestionnaire aéroportuaire Edward Arkwright, évoquant un effondrement «absolument majeur et brutal».
Selon une nouvelle simulation financière du groupe, la baisse du trafic est évaluée «à - 65 % entre mars et juillet sur tous les aéroports du groupe ADP» qui gère directement ou indirectement 24 aéroports dans le monde, dont les plateformes parisiennes.
Une baisse de 30 % du trafic sur l'année ?
Sur l'année, à ce stade, la baisse du trafic serait «de l'ordre de 30 %» dans les aéroports du groupe, a précisé Edward Arkwright.
Un premier plan d'économies pour le groupe de 180 millions d'euros, dont 120 millions à Paris, a été réajusté pour atteindre désormais un montant de 270 millions d'euros dont 125 millions à Paris, sans compter les mesures de chômage partiel qui touchent 80 % du personnel d'Aéroports de Paris SA, selon la même source.
A l'étranger, «quasiment tous les aéroports du groupe, hors aéroports de Turquie, sont complètement fermés», a ajouté Edward Arkwright.