A Valence (Drôme), le maire, Nicolas Daragon (LR), a décrété samedi soir un couvre-feu de 21h à 6h du matin, et ce jusqu'au 31 mars.
Pourquoi avez-vous mis en place une telle mesure ?
Nous avons fait le constat que certaines populations ne comprenaient pas qu'elles devaient rester à la maison. De plus, la possibilité de sortir à toute heure pour promener son animal, pratiquer une activité sportive ou sortir ses enfants générait des regroupements dans la rue. Il y avait aussi des rassemblements de jeunes.
Nous avons fait de la pédagogie pendant plusieurs jours mais cela n'a pas fonctionné, donc nous avons décidé de mettre en oeuvre un couvre-feu à partir de 21h. Les supermarchés et les consultations des médecins ferment à 20h. Nous laissons donc une heure aux gens pour rentrer chez eux et promener leur animal. Le couvre-feu prend fin à 6h tous les matins.
Après trois nuits, combien de contraventions ont été dressées ?
Une vingtaine, essentiellement dans la nuit de lundi à mardi. Samedi soir, nous avons fait de la pédagogie car j'ai signé l'arrêté à 17h, tout le monde n'était pas encore informé. Dimanche soir, la soirée a été très calme. Hier soir (dans la nuit de lundi à mardi, ndlr), des personnes sont sorties en dehors des horaires autorisées, et ont été verbalisées.
Combien de policiers ont été mobilisés ?
La brigade de nuit de la police municipale compte une dizaine d'agents et la police nationale autant, donc une vingtaine en tout.
Comment la mesure est-elle vécue par les habitants ?
Très bien, je n'ai eu que des retours positifs, notamment sur les réseaux sociaux. Nous n'avons que 200 à 300 personnes, dans une ville de 65 000 habitants, qui n'appliquaient pas les règles.
La décision doit-elle être étendue à l'ensemble de la France ?
Il y a des endroits où l'application du couvre-feu est plus complexe, notamment en région parisienne et dans les métropoles. Pour que les services de première nécessité puissent fonctionner à Valence, nous avons besoin de peu de monde. Il faut voir au cas par cas.