La police a évacué ce mardi 24 mars au matin plusieurs centaines de migrants d'un campement insalubre d'Aubervilliers (93), en banlieue parisienne, dont l'hygiène et la promiscuité faisaient polémique en plein confinement dû au coronavirus.
Cette opération avait été annoncée il y a quelques jours par le préfet de la région Ile-de-France Michel Cadot, dans le cadre de la lutte contre la propagation du virus.
Maraude commune ce matin avec MSF et Première urgence sur le camp d’Aubervilliers situé en plein cœur d’une cité. Comment collectivement en sommes nous arrivés à accepter une telle indignité ? La réponse après l’Etat d’urgence sanitaire . pic.twitter.com/MeSHn8Zuqr
— Pierre Henry (@pierrehenry75) March 23, 2020
Après avoir été évacués du bidonville d'Aubervilliers (93) à l'aube, les exilés ont commencé à monter dans des bus à 7h15 pour être emmenés vers plusieurs gymnases et hôtels à Paris et en Seine-Saint-Denis, dans le cadre d'une opération menée par la préfecture de Seine-Saint-Denis.
Entre 300 et 600 personnes avaient été comptées sur ce campement par l'opérateur de l'État, France terre d'asile, mais il pourrait y en avoir «plus» mises à l'abri mardi matin, a souligné Anne-Claire Mialot, préfète déléguée à l'égalité des chances, pendant l'opération.
A leur arrivée dans les gymnases et hôtels, les migrants seront examinés médicalement par l'ONG Médecins sans frontières (MSF), pour déceler d'éventuels symptômes du coronavirus. L'ONG Médecins du Monde avait la semaine dernière dénoncé la situation sanitaire «innommable» dans ce bidonville.