Alors que les annonces de confinement ont entraîné des tensions dans beaucoup de prisons françaises, c'est en Corrèze que la réaction a été la plus violente le 22 mars. Une partie des détenus a organisé une mutinerie, détruisant une bonne partie de l'établissement pénitentiaire.
«Ils ont mis le feu, détruit les couloirs, nos bureaux, le bureau du directeur, tous les dossiers des détenus ont brûlé, la partie informatique a explosé. (...) Deux bâtiments sont totalement aujourd'hui détruits», a expliqué pour France 3 Dimitry Frère, un surveillant pénitentiaire intervenu en renfort après le début de l'émeute. Alors que l'événement a débuté à 16h30, il aura fallu attendre 7h du matin le 23 mars pour voir le personnel appelé à l'aide rentrer chez eux.
En tout, 88 détenus ont participé à la mutinerie. Ils ont, pour l'immense majorité, été transférés dans d'autres prisons, et seront bientôt suivis par 250 autres en raison des dégâts causés. Si des affrontements ont eu lieu avec les forces de l'ordre, il n'y a eu qu'un blessé à déplorer du côté des émeutiers. Selon le média régional, plusieurs grenades de désencerclement ainsi que des balles en caoutchouc ont été utilisées.
À noter qu'un appel a été effectué pour s'assurer qu'aucune évasion n'avait eu lieu dès la fin de la mutinerie. Au moins cinq leaders des attaques ont été identifiés, notamment grâce à des vidéos qu'ils ont tournées depuis des téléphones portables, et pourraient être jugés rapidement par comparution immédiate.