La maire sortante, Marine Aubry, est en tête du premier tour pour sa réélection à Lille. En poste depuis 2001, elle espère bien conserver sa place, mais est suivie de près par ses opposants d'Europe-Écologie Les Verts (EELV).
Elle est en bonne voie pour un quatrième mandat de maire de la capitale des Flandres. La candidate du PS a obtenu 30% des votes au premier tour des élections municipales. C’est moins que ce qu’elle avait obtenu en 2014 (35%). La ville de Lille est l'un des derniers bastions du Parti socialiste, depuis son effondrement aux élections présidentielles de 2017.
Maire depuis 2001, Martine Aubry a une avance confortable sur ses opposants. Stéphane Baly (Europe-écologie Les Verts), en deuxième position a obtenu 23,5% des voix. Son parti, autrefois allié de Martine Aubry lors de ses précédents mandats, souhaite s’imposer, car ils avaient récolté de très bon scores aux dernières élections européennes, avec 21,7% des voix.
Le second tour devrait voir s’affronter le PS et EELV, mais les listes de La République en Marche et Les Républicains pourraient également être de la partie. La liste de Violette Spillebout, ancienne directrice de cabinet de Martine Aubry passée chez LREM, a obtenu 18,1% des suffrages. Le parti présidentiel était arrivé en tête des élections européennes en mai 2019, avec 21,97% des voix.
L'écologie et la sécurité au coeur de la campagne
L’écologie est au centre de la campagne à Lille. Martine Aubry promet de réduire de 40% les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030. Elle souhaite mettre en route une «métamorphose paysagère», en transformant de nombreuses places en places vertes, et en installant des trames vertes le long du périphérique. La liste EELV également étendre les espaces verts dans la ville, et souhaite piétonniser plusieurs places emblématiques, notamment la Grand-Place.
Autre axe majeur de la campagne lilloise : la sécurité. La tête de liste du PS a affirmé plusieurs fois son «refus absolu de doter d’armes létales la police municipale», pour lutter contre le trafic de drogue, l’un des problèmes de sécurité majeurs de la ville. «Le maintien de l’ordre public dans les situations lourdes relève de l’État», a ainsi déclaré la maire. Si elle est élue, elle souhaite recruter 50 policiers municipaux supplémentaires, pour porter l’effectif total à 170 agents. Le candidat tête de liste LR, Marc-Philippe Daubresse, compte sur l’installation de systèmes de vidéo-surveillance pour lutter contre la délinquance, avec l’installation d’une caméra pour 500 habitants s’il est élu.
L'abstention a atteint des reccords historiques, avec 67% à Lille.