Le nombre de morts sur les routes de France métropolitaine a baissé de 12,6 % en février par rapport au même mois de l'année dernière. Au total, 222 personnes sont mortes contre 254 l'an passé, a annoncé, jeudi 12 mars, la sécurité routière.
Un chiffre encourageant mais un début d'année en dents de scie. Dans le détail, le nombre d'accidents corporels est également en baisse (-0,9 %, 3.944), de même que le nombre de personnes blessées (-1,4 %, 4.782).
De bons résultats dans l'ensemble et qui sont d'autant plus bienvenus qu'ils succèdent à la hausse enregistrée en janvier (+9,7 %) et «alors même que le mois de février 2020 compte un jour de plus que le mois de février 2019», souligne le communiqué du ministère de l'Intérieur.
Mortalité des motards en hausse
La baisse de la mortalité concerne essentiellement les automobilistes, les piétons et les cyclistes, alors que la mortalité des motards est en hausse et celle des conducteurs de scooters est stable.
Par ailleurs, à l'inverse, les chiffres en Outre-mer sont, eux, à la hausse, avec cinq personnes décédées de plus en février 2020 par rapport à février 2019.
Sur les deux premiers mois de l'année, neuf personnes de moins ont perdu la vie sur les routes de France métropolitaine par rapport à la même période en 2019 (482 contre 491), marqué par un plus bas historique du nombre de morts (3.239).
[Communiqué] Baisse de la mortalité routière en février 2020 https://t.co/JrQ8sOVK0R pic.twitter.com/qnfuw4SThY
— Sécurité routière (@RoutePlusSure) March 12, 2020
Autre signe d'espoir : après une tendance à la hausse entre 2014 et 2017, la mortalité routière en métropole est en baisse depuis 2018.
Marche arrière sur les 80 km/h
Pour rappel, le gouvernement avait attribué début février ces résultats à l'entrée en vigueur en juillet 2018 de l'abaissement à 80 km/h de la vitesse maximale autorisée sur les routes secondaires, une mesure impopulaire auprès des élus de certaines communes et considérée parfois comme l'un des signes précurseurs à la crise des «gilets jaunes».
Dans ce contexte, des dérogations, prévues par la loi mobilités promulguée fin décembre, ont été mises en place et, depuis le début de l'année, plusieurs départements comme la Creuse ou le Cantal ont commencé à revenir aux 90km/h.
Reste donc à savoir, sur la durée, comment cette marche arrière va se traduire dans les chiffres.