Les nouvelles technologies pour aider à endiguer l'épidémie. Dans sa lutte contre le coronavirus, qui ne cesse de s'étendre en France et dans le monde, le gouvernement a annoncé, dimanche 9 mars, des règles assouplies en matière de télémédecine.
Olivier Véran, le ministre des Solidarités et de la Santé, doit en effet signer, ce lundi 10 mars, un décret pour permettre au plus grand nombre de Français d'accéder aux consultations à distance, permises par les ordinateurs, tablettes et Smartphones.
Alors que, jusqu'à présent, pour être remboursée par la Sécurité sociale, une téléconsultation devait d'abord obligatoirement se faire avec le médecin traitant du patient, lequel devait avoir vu au moins une fois physiquement le malade au cours des douze mois précédant la consultation à distance, ces deux règles ne sont plus obligatoires à présent.
Désengorger les salles d'attente
Avec cette mesure, et alors que l'épidémie fait rage, l'Etat espère pouvoir aider à désengorger significativement les salles d'attente des médecins généralistes et des hôpitaux aujourd'hui bondées.
La télémédecine, comment ça marche ? #AFP pic.twitter.com/EYBAEd8Z4E
— Agence France-Presse (@afpfr) September 27, 2016
Ce faisant, la télémédecine pourrait donc éviter des contacts entre de potentiels malades au Covid-19, et réduire du même coup les risques de contamination au virus.
L'épidémie n'ayant cessé de monter en puissance en France, les plates-formes de télémédecine ont, ces derniers jours, vu leur fréquentation bondir, certaines allant même jusqu'à enregistrer une affluence cinq fois plus importante comparée à la même période l'année précédente.
Le médecin pourra décider de voir le patient
Bon à savoir : les patients intéressés par ce dispositif qui ne savent pas où s'adresser peuvent toujours se rapprocher de leur Caisse primaire d'assurance maladie (CPAM) qui pourra leur donner une liste de médecins du département accessibles en ligne.
Si certains professionnels émettent quand même des réserves sur le système, estimant qu'une consultation à distance ne peut entièrement se substituer à une auscultation du patient, le président de la confédération des syndicats médicaux français a tenu à rappeler quelques principes utiles.
Interrogé sur RTL, le docteur Jean-Paul Ortiz a ainsi indiqué qu'en cas de moindre doute lors de la téléconsultation, le médecin sollicité pourra faire venir le patient à son cabinet. De même, le professionnel pourra la proposer pour surveiller des patients fragiles à domicile.