La vache charolaise Idéale, égérie du Salon de l'agriculture, a fait son entrée au pas de course, vendredi, porte de Versailles à Paris, devant l'oeil des multiples caméras et sous le crépitement des flashes, un peu effrayée par cet environnement peu familier, a constaté un journaliste de l'AFP.
Accompagnée de son petit veau, Roi des prés, et menée par son éleveur, Jean-Marie Goujat, la belle Charolaise à la robe immaculée - qui pèse sa tonne - a pris place dans son enclos, sous les yeux du ministre de l'Agriculture Didier Guillaume.
"Elle va prendre ses marques, elle a vu beaucoup de monde défiler pendant l'hiver, elle va prendre ses aises ici", a déclaré M. Goujat, qui, outre "l'honneur" de représenter la race charolaise lors de ce salon, n'a pas tardé à enfourcher son cheval de bataille: le revenu des éleveurs.
"On veut transmettre ce métier aux générations futures. Pour ça, il faut que notre production soit rémunérée à un prix juste", a-t-il déclaré devant un aéropage de journalistes, alors qu'entrait en scène M. Guillaume, venu saluer "la mascotte du salon".
"Le problème numéro un, c'est le revenu des éleveurs. Aujourd'hui le compte n'y est pas encore, ils doivent être rémunérés à leur juste valeur et vivre décemment", a reconnu le ministre, au sujet de la loi Alimentation.
Parmi les leviers pour garantir ce revenu, le budget de la PAC, en négociations à Bruxelles, pour lequel le président Macron "se bat bec et ongles", a assuré le ministre.