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Virus ToBRFV : y'aura-t-il des tomates et des poivrons cet été ?

Alerte rouge. L'Anses, l'Agence publique de sécurité sanitaire de l'alimentation, tire la sonnette d'alarme et met en garde contre l'émergence d'un nouveau virus, le Tomato brown rugose fruit virus (ToBRFV) qui affecte la culture des tomates, piments et poivrons poussant en France.

Le lundi 17 février, deux serres du Finistère appartenant à une même exploitation ont été placées sous séquestre après avoir été contaminées. La direction générale de l'alimnetation procèdera prochainement à la destruction de l'ensemble des plants de tomates.

«Ce virus peut en effet se transmettre par les semences, les plants et les fruits infectés, ainsi que par simple contact, survivre longtemps sans perdre son pouvoir infectieux, et aucun traitement ou aucune variété résistante n’existe aujourd’hui contre ce virus», explique l'Anses qui précise que la maladie est apparue au Moyen-Orient en 2014 avant de s'étendre depuis deux ans, au Mexique, aux Etats-Unis, à l'Europe et l'Asie.

L'impact potentiel sur l'ensemble des cultures (agriculture conventionnelle, biologique, en protection biologique intégrée, sous serre et plein champ) est bien réel, une hypothèse renforcée par le fait que le virus soit considéré comme très stable et susceptible de survivre plusieurs mois «sans perte de pouvoir infectieux». Suite à son expertise, l’Anses confirme le risque élevé d’introduction, de dissémination et d’impact pour les cultures en France.

Dans les faits, le ToBRFV est capable de pénétrer au sein-même de la plante après des microblessures résultant d'un contact physique avec tout porteur de virus que peuvent être des plantes, mains, outils de travail, vêtements de manipulateurs, insectes pollinisateurs, oiseaux ou eau d’irrigation.

Une fois dans la plante les dégâts sont réels : «les fruits présentent des décolorations résultant d’une maturation irrégulière, avec des tâches jaunes ou brunes, des déformations et parfois des symptômes de rugosité caractéristiques, devenant ainsi non commercialisables», explique l'Anses.

Avec 6 millions de tonnes chaque année, la France est le 5e producteur de tomates au monde.

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