A quelques semaines des élections municipales 2020 (15 et 22 mars), les différentes formations politiques commencent à se mettre en ordre de marche pour prendre la mairie de Paris. Le point sur la longue liste des candidats.
Le parti Socialiste
La maire PS de Paris, Anne Hidalgo, a officialisé sa candidature à un deuxième mandat aux municipales courant janvier : «Oui. Je suis candidate à un nouveau mandat de maire de Paris», a déclaré Anne Hidalgo, 60 ans, ajoutant que la question écologique sera le socle de son projet pour la capitale où la gauche est au pouvoir depuis 2001.
Pour sa réelection, l'élue de gauche, dont la liste s'appelle «Paris en commun», a la volonté de mettre l'écologie au coeur de son projet.
Elle a été rejointe par Ian Brossat, son adjoint en charge du logement et candidat déçu aux Européennes, qui avait été désigné pour mener la campagne pour les communistes. Il est devenu l'un des portes-paroles de campagne d'Anne Hidalgo.
La République en Marche
Benjamin Griveaux avait été officiellement désigné candidat par la Commission nationale d'investiture de LREM le mercredi 10 juillet. Une décision qui n'a pas fait que des heureux, car s'il a longtemps fait figure de favori, l'ancien porte-parole du gouvernement avait été rejoint dans la course à l'investiture par Cédric Villani.
Vendredi 14 février, Benjamin Griveaux a finalement annoncé qu'il renonçait à sa candidature, après la publication la veille sur Internet de messages et de vidéos intimes à caractère sexuel.
C'est finalement Agnès Buzyn, la ministre des Solidarités et de la Santé, qui remplace Benjamin Griveaux comme candidate LREM à la mairie de Paris, a-t-on appris dimanche 16 février. Si la ministre a longtemps «hésité», compte tenu de son emploi du temps chargé en pleine crise du coronavirus, beaucoup de cadres macronistes l'ont poussée à se présenter.
«J'y vais, j'en ai envie. J'y vais pour gagner», a-t-elle de son côté fait savoir, sollicitée dans l'ombre par nombre de Marcheurs et de partenaires de La République en Marche (LREM) dans la bataille de Paris.
Gaspard Gantzer, l'ex-communicant de François Hollande, candidat indépendant de longue date, s'est finalement rallié le 20 février à Agnès Buzyn. A sa droite, Pierre-Yves Bournazel, député Agir qui a quitté le groupe LR au conseil de Paris pour créer sa propre formation, a aussi cherché à rassembler largement. Mais il a rejoint l'équipe LREM de Benjamin Griveaux courant janvier.
Cédric Villani
Fin 2018, Cédric Villani annonçait sa candidature à la Mairie de Paris au sein de LREM. Mais en juillet 2019, c'est finalement Benjamin Griveaux qui a été désigné candidat du parti présidentiel aux municipales à Paris.
En réaction, le mathématicien a maintenu sa candidature dissidente. Quitte à être exclu du parti En Marche.
Les Républicains
Après avoir renoncé aux Européennes Rachida Dati, la maire du 7e arrondissement, avait annoncé son désir de se présenter aux élections municipales à Paris. Mais décrite comme «pas assez rassembleuse», l'ancienne ministre de la Justice – soutenue par Laurent Wauquiez avant la démission de celui-ci – était loin de l'unanimité dans son camp.
Rachida Dati s'est toutefois maintenu, n'hésitant pas à mettre la pression sur les dissident. Nicolas Sarkozy devrait lui afficher son soutien lors d'un prochain meeting.
Les Ecologistes
Président du groupe écologiste au conseil de Paris, David Belliard s'est appuyé sur son «profil parisien» pour remporter le vote des militants de la capitale, en juin 2019, face à Julien Bayou, le porte-parole d'EELV. David Belliard, qui bataille «pour un Paris plus vert, plus respirable, moins cher, plus accueillant», veut surfer sur les bons scores des Verts aux élections Européennes.
Alors qu'il fait partie de la majorité large d'Anne Hidalgo, l'écologiste fait cavalier seul et espère sortir en tête au premier tour, afin d'être en position de force pour négocier avec la maire sortante.
La France Insoumise
Seule opposante à la gauche d'Anne Hidalgo sur les bancs du conseil de Paris, Danielle Simonnet avait déjà participé aux municipales de 2014. Celle qui est désormais l'une des oratrices nationale des Insoumis avait avait alors obtenue 4,94 % des voix.
Pour cette élection, Danielle Simonnet elle mène désormais – en binôme avec l'ex-footballeur Vikash Dhorasoo – la liste «Décidons Paris», soutenue par La France Insoumise et la REV (Rassemblement des Ecologistes pour le Vivant), un parti fondé par Aymeric Caron.
Le Rassemblement National
Wallerand de Saint-Just, trésorier du parti lepéniste et déjà élu au conseil régional d'Ile-de-France, a renoncé à mener la liste RN dans la capitale. Déjà présent en 2014, il avait enregistré 6,26 % des suffrages.
A la place, la formation d'extrême-droite a décidé de soutenir la liste «Aimer Paris» du magistrat libéral Serge Federbusch – extérieur au parti – et l'a officiellement investi ce lundi 9 septembre 2019.
De fait, cette décision a écarté la candidature d'un délégué du RN, Jean Messiha.
les Autres candidats
«Convaincu que la droite peut gagner à Paris», Pierre Liscia, le très médiatique élu ex-LR du 18e arrondissement de Paris, a annoncé sa candidature aux élections municipales à Paris. Il est tête de liste à Paris du mouvement Libres !, lancé par la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse.
Le «roi des forains» Marcel Campion a inauguré sa permanence en grand pompe rue Lafayette (10e) le 8 mars, profitant également de l'événement pour présenter ses têtes de listes pour chaque arrondissement. Ce candidat singulier devrait faire office de poil à gratter pour Anne Hidalgo, avec qui il est en conflit ouvert depuis de longs mois.
Inconnu du grand public, un entrepreneur parisien de 50 ans, Christophe Berkani, a quant à lui fait savoir qu'il comptait déposer des listes citoyennes dans chaque arrondissement, et, pour cela, souhaitait créer une association baptisée «Pari(s) Citoyen».