Le patron du patinage français, Didier Gailhaguet, a annoncé samedi sa démission de la présidence de la fédération française des sports de glace (FFSG), en plein scandale de violences sexuelles.
«Dans un souci d'apaisement, j'ai pris avec philosophie, dignité, mais sans amertume la sage décision de démissionner», a-t-il annoncé aux journalistes à la sortie d'un conseil fédéral extraordinaire, mettant fin à un long règne qui avait commencé en 1998, avec une parenthèse entre 2004 et 2007.
«Lorsque j'étais à la tête de la fédération, tous les cas d'abus ont été traités», a affirmé Didier Gailhaguet. «Ces gamins qui viennent pratiquer la magie de la glace (...) doivent être respectés, c'est la seule chose que j'ai voulu prouver», a-t-il ajouté. «Nous devons rester une famille, celle de la glace.»
La présidente du conseil fédéral, Maryvonne Del Torchio, qui a demandé à rencontrer Roxana Maracineanu, assurera l'interim.
Didier Gailhaguet, 66 ans, a dénoncé «la dictature ministérielle et notamment la honteuse menace d'un retrait de l'agrément» de la fédération brandi par la ministre des Sports.
C'est une page qui se tourne dans l'univers des institutions sportives. Ancien patineur puis entraîneur de Surya Bonaly et conseiller de Brian Joubert, Didier Gailhaguet avait dirigé la fédération quasiment sans interruption depuis 1998, avec une parenthèse entre 2004 et 2007. Déjà, il avait dû démissionner sur fond de problèmes de gestion, avant d'être réélu.
Cette fois, il a été emporté par le scandale de violences sexuelles qui a plongé depuis dix jours le sport français dans une crise sans précédent.