Des hausses, des baisses et du changement dans le budget des Français. Si de nombreux tarifs et règles ont coutume d'évoluer au 1er janvier, le mois de février apporte aussi souvent son lot de nouveautés. Et celui de l'édition 2020 est assez bien chargé. Tour d'horizon.
Le taux du Livret A abaissé à 0,5 %
Le «placement préféré des Français» n'en aurait-il plus que le nom ? Fixé jusqu'alors à 0,75 % (depuis le 1er août 2015), le taux du livret A va passer à 0,50 % à partir du 1er février 2020. Du jamais vu.
D'autres livrets d'épargne vont connaître un sort similaire puisque, à cette date, le taux du Livret de développement durable et solidaire (LDDS), dont le taux est aligné sur celui du Livret A, passe lui aussi de 0,75 % à 0,50 %.
Le taux du compte épargne logement (CEL) tombe quant à lui de 0,50 % à 0,25 %. Enfin, celui du Livret d’épargne populaire (LEP), placement réservé aux plus modestes, dévisser d'un quart de point, de 1,25 % à 1 %.
21 euros de plus sur la facture d'électricité
Autre perte en pouvoir d'achat qui se traduira cette fois par une hausse, les tarifs réglementés de l’électricité doivent quant à eux augmenter de 2,4 % TTC pour les particuliers et les petits professionnels le 1er février.
La raison ? Le gouvernement a décidé d'appliquer les préconisations de la Commission de régulation de l’énergie (CRE) qui a proposé cette hausse de 2,4 % « pour les tarifs bleus résidentiels» ainsi que «pour les tarifs bleus applicables aux consommateurs professionnels éligibles».
Concrètement, «cette hausse représente 21 euros par an en moyenne sur la facture d’un consommateur résidentiel», d'après la CRE.
De son côté, le ministère explique que «cette hausse est notamment composée d’un rattrapage de 1,5 point lié au décalage de l’entrée en vigueur du tarif en 2019». Début 2019, en pleine crise des gilets jaunes, le gouvernement avait en effet choisi de geler les prix du courant. Une décision qui n'a pas été renouvelée, de façon à éviter à l'avenir d'autres effets de rattrapage.
Le prix du gaz en baisse de 3,3 %
Sur le front de l'énergie, la bonne nouvelle est à chercher du côté des tarifs réglementés de du gaz, appliqués par Engie à 4 millions de foyers. Ils vont en effet baisser de 3,3 % au 1er février, comme l'avait annoncé la Commission de régulation de l’énergie (CRE).
Dans le détail, comparativement au barème en vigueur depuis le 1er janvier, ces tarifs baisseront «de 0,9% pour les clients qui utilisent le gaz pour la cuisson, de 2 % pour ceux qui ont un double usage, cuisson et eau chaude, et de 3,5 % pour les foyers qui se chauffent au gaz», a-t-elle précisé.
Une addition aux péages autoroutiers plus salée
C'est un peu une tradition, chaque année, l’évolution des tarifs des péages autoroutiers intervient en général au 1er février. Pour la saison 2020, cette hausse devrait se situer entre 1 et 1,5 %, au vu des données communiquées en novembre dernier.
La raison est à trouver du côté des contrats de concession signés entre l’État et les concessionnaires autoroutiers. Des accords qui permettent en effet à ces derniers d’augmenter chaque année leurs tarifs au minimum de 70 % de l’inflation constatée au cours de l'année passée.
Les tarifs des taxis augmentent
Selon un arrêté publié au Journal officiel (JO) en décembre dernier, les tarifs 2020 des taxis vont augmenter le 1er février. En pratique, le prix minimal d’une course doit passer de 7,10 euros à 7,30 euros.
Concernant les «forfaits aéroports» entre Paris et Roissy Charles-de-Gaulle ou Orly par exemple, ces tarifs vont, eux aussi, subir une hausse. En ce sens, il faudra désormais payer 53 ou 58 euros pour un trajet vers ou depuis Charles-de-Gaulle (contre 50 et 55 euros jusqu’ici, selon que le point de départ ou d'arrivée était située rive droite ou rive gauche, et 37 ou 32 euros pour Orly (contre 35 et 30 euros).