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La Seine-Saint-Denis va accueillir un centre sportif pour athlètes handicapés unique en Europe

Le centre devrait ouvrir en 2023, à Bobigny (93). Le centre devrait ouvrir en 2023, à Bobigny (93).[© Iceberg - Photos non contractuelles]

Un lieu unique en Europe et un bel héritage après les Jeux. Un centre sportif dédié aux athlètes handicapés – présenté officiellement au public ce mercredi 29 janvier – va être construit à Bobigny (93), en vue des JO 2024.

Appelé Prisme (pour «Pôle de référence inclusif sportif métropolitain»), ce centre se veut exemplaire en matière d'accessibilité. Les athlètes paralympiques français pourront s'y entraîner en vue des JO 2024 à venir, mais pas que, puisqu'à l'issue de cet événement, le site servira de gymnase «classique» pour tous ceux qui le souhaitent, les valides comme les handicapés, de tous âges.

Un site accessible

Pour autant, selon Stéphane Troussel, le président de la Seine-Saint-Denis (93), «sa conception universelle – qui prend en compte toute sorte de polyhandicap mais aussi les déficiences intellectuelles et visuelles – lui permettra surtout d'accueillir les compétitions locales, départementales, nationales et internationales dans les disciplines paralympiques, handisports et sports adaptés».

Concrètement, l'accessibilité complète des lieux, tout comme les matériaux et les équipements lumineux, ont été pensés spécifiquement pour les personnes en situation de handicap. Les matières, les choix des couleurs ou encore les marquages au sol sont aussi adaptés. A titre d'exemple, des «alcôves de décharge cognitive» (pièces insonorisées) ont même été imaginées pour les personnes atteintes de troubles autistiques.

Six gymnases différents

Implanté sur le site de 7 hectares du Stade de la Motte, à Bobigny (93), – qui comprend déjà un certain nombre de terrains de sport – ce centre aura une «emprise globale de 13.000 m2 dont 8.000 m2 de surface utile». Au total, il sera composé d'au moins six gymnases différents, avec notamment un dojo comprenant 4 aires de combat, une salle d'armes de 6 pistes ou encore une halle multisports avec gradins pouvant accueillir jusqu'à 500 personnes lors des compétitions.

En parallèle, le centre sera doté d'un pôle de recherche intégré, qui comprendra des bureaux dédiés aux fédérations et aux chercheurs ainsi que d'un plateau de kinésithérapie, de soins, de balnéothérapie, de récupération et de rééducation.

Un héritage des JO

Le «Prisme» porte avant tout l'ambition – selon le département de la Seine-Saint-Denis – «d'incarner l'un des héritages majeurs des JO 2024» et «de permettre de rattraper un retard en termes d'infrastructures sportives sur le territoire». «Je suis heureux et fier que la Seine-Saint-Denis se soit saisi de cet enjeu et que Prisme puisse constituer cet élément d'héritage paralympique», s'est ainsi réjoui le président du 93.

Côté calendrier, la consultation des entreprises va être lancée d'ici à la fin de la semaine, avant de lancer le chantier mi-2021. Et le centre devrait voir le jour en un temps record, puisque les travaux dureront à peine deux ans. Livré en 2023, ce centre devra en effet impérativement être prêt pour 2024, pour un budget de 44 millions d'euros financés par le département à l'aide d'un fonds de soutien régional, et Stéphane Troussel l'espère, grâce à l'aide de la Solideo.

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