Après que les premiers cas européens du coronavirus ont été confirmés en France, de nombreuses pharmacies ont été prises d’assaut, à tel point que les masques de protection sont déjà en rupture de stock en Île-de-France. Mais est-il vraiment utile d’en porter ?
Outre les mesures barrières standards, comme tousser dans son coude, utiliser des mouchoirs à usage unique, et se laver régulièrement les mains, l’Organisation mondiale de la santé (OMS), recommande fortement de se couvrir le bouche et le nez pour prévenir la propagation des infections.
Dès l’apparition des premiers symptômes d’infection respiratoire - fièvre, toux, difficultés respiratoires - le ministère des Affaires étrangères conseille également de porter un masque anti-projections, de type «chirurgical», afin d'éviter de diffuser le virus par voie aérienne et gouttelettes, la maladie se transmettant par les postillons, via les éternuements et les toux.
A noter que les masques ne permettent pas pour autant de filtrer l'intégralité de l'air. Le masque chirurgical «joue un rôle de barrière évident» si l’on est en contact avec d’autres personnes, a déclaré auprès du HuffPost la chercheuse du CNRS Sandrine Belouzard, «mais ça ne peut pas être 100% efficace». Et pour cause, il n'est pas complètement étanche et laisse des espaces autour de la bouche.
En revanche, le port de ce type de masque par une personne non symptomatique n’est pas recommandé et son efficacité n’est pas démontrée, est-il précisé sur le site du ministère de la Santé. Pour plus d'efficacité en termes de protection, il existe également des masques appelés «masques de protection respiratoire individuelle» (de type FFP2), composés d’une pièce faciale et d’un dispositif de filtration.