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Paris : les campements de migrants de la porte d'Aubervilliers évacués

Photo d'illustration prise lors de la dernière évacuation à Paris, le 7 novembre dernier. Photo d'illustration prise lors de la dernière évacuation à Paris, le 7 novembre dernier.[© Martin BUREAU / AFP]

Les campements de la porte d'Aubervilliers (19e) – qui abritent entre 1.500 et 2.000 migrants – doivent être évacués ce mardi 28 janvier aux aurores, a annoncé la préfecture de Paris et d'Ile-de-France.

«Ce mardi, la préfecture de police de Paris et la préfecture de Paris et d'Ile-de-France vont procéder au démantèleent des campements illicites installés au niveau de la porte d'Aubervilliers, ainsi qu'à la mise à l'abri concomitante de leurs occupants», a-t-on appris à la veille de l'opération, et ce, alors qu'un jeune Somalien de 28 ans y a été retrouvé mort le 20 janvier dernier.

Une situation très préoccupante à laquelle il fallait urgemment mettre un terme selon les associations de terrain et les élus parisiens, qui réclament cette mise à l'abri depuis des semaines. Le groupe écologiste au conseil de Paris avait même saisi le Défenseur des droits, tant les conditions «inhumaines» dans lesquels ils vivent et le manque de soins apportés aux migrants sont criants.

Pour autant, les associations soulignent que de telles opérations ne suffisent pas à sortir définitivement de la rue ces migrants, qui – trop souvent – n'ont pas d'autres choix que d'y retourner. Lors de la dernière opération d'évacuation en date, le 7 novembre dernier, plus de 1.600 migrants avaient été «mis à l'abri». Mais combien feront partie des personnes qui seront à nouveau évacuées mardi ? Un certain nombre sans doute. 

«Ce n'est ni la première, ni la dernière [évacuation massive] car ces opérations ne changent rien aux réelles causes de l'encampement du nord parisien», a notamment fait savoir l'association Utopia 56, qui assure qu'il est «possible de sortir de l'impasse si la mairie, la préfecture et le ministère de l'Intérieur prennent les mesures nécessaires». 

Ces seules mises à l'abri ne paraissent en effet pas suffisantes ni pour la municipalité, ni pour les associations de terrain, qui appellent l'Etat à mettre en place une vraie politique d'accueil des migrants de manière pérenne, et ce, à l'échelle nationale. «Nous réaffirmons la nécessité d’une politique d’accueil au fur et à mesure des arrivées, faute de quoi les campements se reconstitueront», avait justement alerté Dominique Versini, l'adjointe à la mairie de Paris, chargée des solidarités et de la lutte contre l'exclusion.

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