Des chiffres choc. Selon une étude de l’Ifop pour Fondapol et l’American Jewish Committee (AJC), dévoilée par Le Parisien, 34% des Français de confession juive se sentent menacés en raison de leur appartenance religieuse.
Pire, 70% des sondés disent avoir déjà été victimes d’un acte antisémite au cours de leur vie. Dans le détail, 64% évoquent une agression verbale et 23% une agression physique.
Des pourcentages qui grimpent encore davantage chez les plus jeunes. Ainsi, 84% des 18-24 ans déclarent avoir été victimes d’un acte antisémite, 79% d’une agression verbale et 39% d’une agression physique.
«Stratégies d'invisibilité»
Les craintes de la communauté juive sont telles que nombre d’entre eux ont mis en place des «stratégies d’invisibilité». Ainsi, 43% des sondés évitent certains quartiers ou certaines rues, 37% évitent d’afficher certains symboles religieux, tels que la mezouza aux portes, 33% font attention à ne pas porter de vêtement évoquant leur religion, la kippa par exemple, et 25% choisissent de taire leur appartenance religieuse sur leur lieu de travail.
Des sentiments qui traduisent parfaitement les chiffres officiels. Selon le ministère de l’Intérieur, les actes antisémites ont bondi de 74% en 2018. Dernier exemple marquant en date : début décembre 107 tombes étaient profanées dans le cimetière juif de Westhoffen en Alsace.
Etude menée auprès d’un échantillon de «505 Français se déclarant de confession juive ou ayant au moins un parent de confession ou de culture juive, extrait du cumul d’échantillons correspondant à un total de 33.670 personnes ». Les interviews ont été «réalisées en ligne et en face-à-face du 14 octobre au 19 novembre 2019».