Une nouvelle expertise doit commencer ce mercredi 15 janvier, pour essayer de déterminer les causes de l'accident, près d'un an après l'explosion de la rue de Trévise (9e), qui a coûté la vie à quatre personnes le 12 janvier dernier.
Une procédure civile lancée à la demande des assureurs, qui attendent depuis plus d'un an maintenant le déblaiement du site et la reconstruction de l'immeuble. Et ce, alors que la procédure d'indemnisation des victimes – dont les dommages matériels et corporels sont estimés à plus de 100 millions d'euros – n'a toujours pas commencé.
Pour rappel, les résultats provisoires d'une première expertise pénale – mandatée par les juges chargés d'instruire l'information judiciaire – avaient été remis aux magistrats le 18 décembre dernier, pointant les «manquements» et «défaillances» de certains acteurs, dont le service de la voirie de la mairie de Paris.
Mais ce tournant important dans l'enquête pénale n'a finalement rien apporté de concret concernant les travaux de reconstruction, toujours bloqués au point mort. Une situation que regrette Dominique Paris, la présidente de l'association Trévise Ensemble, devenue naturellement la porte-parole des 30 parties civiles constituées dans ce dossier.
Mais pour elle, comme pour les autres habitants contraints à être relogés depuis des mois, elle n'espère plus qu'une seule chose : lancer les études d'ingénierie, qui permettront, à terme, de faire l'état des lieux nécessaire aux travaux de reconstruction.
«Pour l'instant, nous n'attendons rien de cette nouvelle expertise, si ce n'est qu'elle accorde l'enlèvement des gravas [...] encore présents en masse dans les sous-sols des immeubles sinistrés. Et pour cela, il faut qu'un collège d'experts soit nommé au plus vite», a-t-elle ainsi expliqué.
Et si les membres de l'association Trévise ensemble envisagent d'obtenir les résultats de cette nouvelle expertise «dans le courant du mois de mars», la municipalité parisienne fait – quant à elle – état d'une date ultérieure, anticipant déjà que le temps d'études et de travail seront beaucoup plus longs.