La CGT-Cheminots et SUD-Rail, 1er et 3e syndicats à la SNCF, appellent à continuer la grève contre la réforme des retraites, tandis que l'Unsa ferroviaire, 2e syndicat, «appelle à une pause pour les vacances scolaires», ont indiqué ces organisations jeudi soir à l'AFP, après une réunion multilatérale à Matignon.
La CFDT-Cheminots, 4e syndicat, «consultera ses instances vendredi matin» pour prendre une décision, a déclaré son secrétaire général adjoint, Rémi Aufrère-Privel, dont l'organisation représente plus de 18% des conducteurs de train et plus de 12% des contrôleurs.
Le Premier ministre Edouard Philippe a de son côté «appelé à la responsabilité de chacun pour permettre aux millions de Français qui le souhaitent de rejoindre leurs familles en cette fin d'année», à l'issue de cette réunion. Le chef du gouvernement a aussi fait appel à «l'attachement des salariés» des entreprises publiques de transport pour «la continuité du service public» et «la notion d'intérêt général».
La CGT et SUD-Rail décidés à poursuivre
«La grève continue» et «deux actions sont programmées : le Noël des grévistes et des rassemblements le 28 décembre», a annoncé à l'AFP Laurent Brun, secrétaire général de la CGT-Cheminots, dont l'organisation représente environ un tiers des conducteurs de train et plus de 40% des contrôleurs. «Une multitude d'actions locales seront également menées avec les grévistes présents», a-t-il ajouté.
SUD-Rail «va entretenir le mouvement avant les temps forts de la rentrée», a déclaré à l'AFP Erik Meyer, secrétaire fédéral, dont l'organisation représente environ un tiers des conducteurs de train et plus de 25% des contrôleurs.
L'Unsa appelle à une «pause»
L'Unsa, en revanche, appelle à une «pause», a indiqué son secrétaire général, Laurent Escure, aux journalistes à la sortie de la réunion à Matignon. Cette pause est décidée «pour les vacances scolaires», a précisé à l'AFP Didier Mathis, secrétaire général de l'Unsa ferroviaire, qui représente 7,5% des conducteurs et contrôleurs. «Sur les transactions sectorielles, on a eu la confirmation d'une garantie offerte sur le contrat social et moral du secteur des transports publics», a expliqué Laurent Escure. «Le bureau fédéral de l'Unsa ferroviaire a décidé de prendre acte de ces avancées et d'appeler (...) à une pause à la SNCF du mouvement», a-t-il poursuivi, en ajoutant qu«à la RATP il y a un dialogue entre la direction et les agents».
Dans un communiqué, l'Unsa ferroviaire explique décider cette pause «dans un souci de dialogue social et de continuité du service public», après avoir «constaté une position d'ouverture de la part du gouvernement qui propose, pour la première fois, des avancées notables». Mais «en fonction de l'issue des prochaines négociations», elle «n'hésitera pas à remobiliser».