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Normandie : un couple de médecins accusé d’euthanasie défendu par les habitants

Le médecin généraliste se procurait le produit interdit par le biais de sa femme. [Fred TANNEAU / AFP]

Pour avoir utilisé un produit interdit sur ses patients en fin de vie, un médecin exerçant à Angerville-la-Martel (Seine-Maritime) et ses environs, ainsi que sa femme anesthésiste-réanimateur, ont été mis en examen et interdit d’exercer, le 13 novembre. Ses patients défendent un professionnel qu’ils connaissent depuis plusieurs générations.

Vendredi dernier, la cour d'appel de Rouen a prononcé une interdiction totale d'exercer. L’homme est accusé «d’administration de substance nuisible ayant entraîné la mort sans intention de la donner sur personnes vulnérables», a précisé Libération. Sa compagne est, quant à elle, poursuivie pour complicité et abus de confiance.

D’après une enquête de Paris-Normandie, Jean Méheut-Ferron aurait administré du midazolam à certains de ses patients en fin de vie. Un puissant «hypnotique sédatif» utilisé en soins palliatifs.

«Si c’est pour arrêter la souffrance pourquoi pas ?»

L’accusé se serait procuré ce produit par le biais de sa femme qui travaille dans une clinique. Sept corps ont été exhumés par les enquêteurs pour retrouver la trace du produit.

Le médecin exerçait depuis de nombreuses années en Normandie. Interrogés par le média local, des habitants ont décrit un professionnel mais également partagé la difficulté de trouver d’autres professionnels dans la région. La plupart ont évoqué «un super médecin», «très proche de ses patients».

Quant à l’utilisation de midazolam, une de ses patientes, dont les grands-parents ont également consulté le prévenu, a assuré : «Si c’est pour arrêter la souffrance pourquoi pas ?». « S’il l’a fait pour mes grands-parents, ça ne me dérange pas», a-t-elle martelé.

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