Après l'annonce du dispositif de réforme des retraites et la suppression des 42 régimes spéciaux, c'est désormais l'ensemble des syndicats qui sont vent debout contre la globalité du projet porté par le gouvernement. Malgré la fermeté affichée par Edouard Philippe, tous maintiennent néanmoins leurs revendications. Le bras de fer pourrait durer.
CGT, FO, FSU, Solidaires, les organisations lycéennes (Fidl, MNL, UNL) et étudiante (Unef)
En partie responsable de la pagaille qui s'est installée depuis plus d'une semaine dans les transports en commun, la CGT, Solidaires et FO ne font pas de mystère de leurs intentions.
Depuis le début du mouvement social, tous exigent le retrait pur et dur de la réforme de retraite par points. «Il n'y aura pas de trêve pour Noël» sans retrait de la réforme, a prévenu jeudi matin la CGT-Cheminots. Le syndicat exige même un renforcement et l'amélioration du système de retraite solidaire et intergénérationelle.
UNSA, CFTC, CFDT, cfe-cgc
Moins arc-boutés, ces 4 syndicats se sont prononcés en faveur de l'instauration d'un régime universel de retraite par points (sauf la fédération CFDT cheminots à contre-courant de sa centrale) mais ne sont pas d'accord avec les modalités d'application voulues par le gouvernement.
Le 11 décembre, la CFDT a basculé dans le camp de la mobilisation estimant qu'une ligne rouge avait été franchie avec l'arrivée d'un âge pivot. Son numéro un, Laurent Berger, a appelé à manifester le 17 décembre.
Annonces du PM : absence de clarté sur les garanties attendues, flou sur la pénibilité et mesure punitive liée à l’augmentation de la durée de travail pour tous les salariés conduisent l’@UNSA_officiel à appeler à la grève mardi prochain. #retraite
— Laurent Escure (@LaurentEscure) December 11, 2019
Même son de cloche du côté de la CFTC qui s'élève contre l'âge d'équilibre et exigeait dans un récent communiqué, une prise en compte de toutes les situations de travail réellement pénibles comme devant donner lieu à compensation.
La CFE-CGC, le syndicat des cadres qui appelle rarement à manifester, critique lui «une réforme exclusivement financière dont le seul objet est de diminuer le poids des retraites, considéré comme une dépense publique».