Plusieurs dizaines de chauffeurs VTC - plusieurs centaines selon leur intersyndicale - bloquaient ce jeudi 5 démcebre dans l'après-midi le siège d'Uber en France, situé rue Charlot à Paris (3e), selon la direction et les grévistes.
«On est 300 avec les voitures et on bloque la rue Charlot», a déclaré Brahim Ben Ali, qui coordonne à Paris le mouvement de blocage des chauffeurs débuté mi-novembre. Les forces de police ont tenté brièvement d'intervenir jeudi après-midi avant de se diriger non loin de là vers les échauffourées près de la Place de la République en marge de la manifestation contre les retraites.
Rue charlot Paris ( envahit par 400 chauffeurs ).
Siège social Uber pic.twitter.com/5eS5ZwYbjB— BEN ALI Brahim (@BENALIBrahim20) December 5, 2019
Plusieurs centaines de chauffeurs VTC français partenaires d'Uber ont débuté des opérations de blocage depuis la mi-novembre des centres logistiques de la plateforme, dont celui d'Aubervilliers en Seine-Saint Denis. Les débrayages et blocages ont débuté à Lyon avant de faire tache d'huile, soutenus par une intersyndicale d'associations locales (UVH Lille, Acil à Lyon ...) et par la CFDT-VTC.
Plusieurs griefs contre Uber
Un changement des procédures qui suspend un chauffeur en cas de refus répétés d'une course, le privant de travail, est à l'origine du conflit. Les chauffeurs dénoncent également le niveau de commission prélevé par Uber (25%) et la présence de «faux chauffeurs», qui utilisent des cartes VTC usurpées et leur font concurrence.
De son coté, Uber assure contrôler strictement les chauffeurs affiliés à la plateforme et a fait des propositions jugées «dérisoires» par Brahim Ben Ali. Uber assure qu'il va désormais afficher le prix minimal et la distance pour chaque course, comme prévu par la Loi d'orientation des mobilités votée en novembre par le Parlement, et indique avoir proposé une réunion à l'intersyndicale vendredi, qui a été refusée.