Un couple de Français a été tué par balles dimanche 24 novembre dans la capitale haïtienne de Port-au-Prince, où ils venaient d'arriver pour une adoption, a révélé ce lundi 25 novembre une responsable de l'ambassade de France sur place.
Les conditions de ce drame sont pour l'instant extrêmement floues. La source, interrogée par plusieurs médias, n'a en effet pour l'instant pas apporté de précisions sur le lieu exact ou les circonstances du drame, dans un pays en pleine crise politique et sociale. Elle n'a pas non plus indiqué les motivations derrière ces meurtres.
La femme de 41 ans et l'homme de 44 ans, originaires de Saint-Martin-d'Ardèche (Ardèche), avaient obtenu un agrément en vue d'une adoption par leur conseil départemental en 2018. «Nous avons accompagné cette famille depuis plus de trois ans», a déclaré l'Agence française de l'adoption à Franceinfo.
Le drame s'est produit alors qu' «ils arrivaient tout juste de l'aéroport» et se rendaient dans leur auberge, selon l'Agence française de l'adoption. Selon Le Parisien, le couple a pris un taxi affrété par l'agence, avant d'être tué devant son hôtel, au cours d'une agression à main armée, alors qu'il n'avait pas encore rencontré l'enfant à adopter. Selon une source, il s’agirait d’une tentative de vol qui aurait mal tourné.
Une crise sociale et politique, marquée par des violences
Ce double meurtre survient alors que le contexte sécuritaire à Haïti est très difficile. Depuis le mois d'août, le pays caribéen est en effet en proie à une grave crise, marquée par des manifestations à répétition, souvent émaillées de violences, pour réclamer la démission du président Jovenel Moïse. Selon l'ONU, au moins 42 personnes sont mortes depuis mi-septembre dans ce mouvement de contestation.
Sur son site internet, le ministère français des Affaires étrangères recommande «de reporter tout voyage jusqu'à nouvel ordre» en Haïti, rappelant que «l'ensemble du territoire haïtien est déconseillé sauf raison impérative». «La situation est particulièrement tendue en Haïti depuis la mi-septembre. Les manifestations, accompagnées de barrages sur les principaux axes routiers et d’actes violents (jets de pierres, tirs…) sont très fréquentes. Des groupes violents sont actifs et entretiennent un climat d’insécurité», écrit le Quai d'Orsay dans une publication datée du 24 octobre 2019.