Le 8 novembre, un étudiant de 22 ans s’est immolé devant le Crous de Lyon. Un geste dramatique, pour dénoncer la précarité dans laquelle vivent une grande partie d’entre eux. Des difficultés et un mal-être confirmés par les chiffres.
Argent
- 37% déclarent rencontrer de «réelles difficultés financières»
Ils sont même seulement 45% à estimer avoir suffisamment d’argent pour couvrir leurs dépenses mensuelles (Observatoire de la vie étudiante).
- 20% vivent en dessous du seuil de pauvreté
- 46% travaillent pendant l’année scolaire
Parmi eux, plus de la moitié affirment que cet emploi est indispensable pour vivre et 19% estiment qu’il concurrence leurs études (Observatoire de la vie étudiante).
- 37,5% sont boursiers sur critères sociaux
Les variations sont fortes en fonction des filières, avec 55% pour les sections technicien supérieur et 13% en école de commerce (ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation)
Logement
- 1/3 expliquent avoir déjà eu des problèmes de logement
16% pour en trouver un, 12% à cause de leur situation financière et 5% du fait de l’insalubrité de celui-ci (enquête CSA).
Santé
- 42% ont déjà renoncé à des soins durant l’année écoulée
Parmi ceux-là, 40% expliquent l’avoir fait pour des raisons financières (54% par manque de temps).
- 65% sont en situation de mal-être
Dont 72% pour les femmes et 56% pour les hommes. Les étudiants sont 67% à indiquer se sentir «triste, cafardeux ou déprimé, une bonne partie de la journée, et ce presque tous les jours». 30% ont même eu des pensées suicidaires au cours des douze derniers mois (près de la moitié d’entre eux sont homosexuels, bisexuels ou transgenres. Enquête CSA).
- 86% sont stressés par leurs études
Dont 42% le sont très souvent. Parmi les autres sources de stress, 30% pointent le fait de se sentir seuls, isolés, et 29% parlent des problèmes d’argent (enquête CSA).