Depuis plusieurs jours, les messages se multiplient sur les réseaux sociaux. De nombreuses femmes ont fait état de situation de harcèlement et d'agressions sexuelles lors de trajets réalisés avec des chauffeurs de la compagnie privée Uber.
Et elles l'ont fait en utilisant le hashtag #UberCestOver - comprenez «Uber, c'est fini».
Cette nouvelle libération de la parole est parti du témoignage d'une étudiante de Strasbourg, qui sur Twitter, a raconté avoir fait l'objet d'une agression par un chauffeur de l'application Uber, alors qu'elle rentrait de soirée le 17 novembre dernier.
[BALANCE TON UBER]
Hier soir, pour rentrer en « sécurité », j’ai pris un Uber!
Au début j’étais accompagnée, une fois mes amis déposés le chauffeur est devenu trop entreprenant! Il a pris ma main caresser ma cuisse puis la sienne... J’étais tétanisée, il voyait que pic.twitter.com/W6DsGsQVcK— So' (@sonia_bhl) November 17, 2019
Dans une interview accordée au quotidien régional Les Dernières nouvelles d'Alsace, Sonia a livré un récit très détaillé : «il a commencé à poser sa main sur la mienne en la serrant très fort. Il l’a passée sur ma cuisse puis sur sa cuisse. J’ai tenté de le pousser avec mon sac. Avec mon autre main, j’essayais d’envoyer un message à une copine mais j’avais peur qu’il me voie et qu’il me prenne mon téléphone».
Un témoignage déclencheur
Après ce témoignage, d'autres femmes ont ensuite livré leur propre expérience sous ce hashtag #UberCestOver. Comme Noémie qui a vécu la même situation que Sonia et avec le même chauffeur. Elle a ainsi pris la décision de contacter Anna Toumazoff, militante et responsable du compte Instagram @memespourcoolkidsfeministes. A lire ci-dessous.
Anna Toumazoff a ainsi pris la décision de partager ces témoignages sur son compte Instagram et de relayer cette affaire via sa newsletter féministe «Les Glorieuses», qui recense près de 37.000 abonnés. A chaque témoignage publié, elle interpelle Uber directement.
Mais bien que la compagnie privée assure que «la sécurité des utilisateurs de l'application Uber est une priorité absolue», les utilisatrices ne semblent pas rassurées. Et surtout les témoignages continuent d'affluer sur les réseaux sociaux.
Toi, @UberFr qui ne m'a pas aidée en juillet dernier, quand j'ai porté plainte contre ce chauffeur qui se touchait et me demandait de regarder, en me traitant de chaudasse, enfermée dans sa voiture. Quand allez vous agir et dénoncer ? #UberCestOver
— Camille Cutaïa (@Kam_Cut) November 21, 2019
Entre le uber qui m’a agressé en me jetant à terre et en voulant me frapper parce que j’avais trop bu, le chauffeur qui m’enferme dans sa voiture 1h pour que j’assume que j’avais 18 ans alors que j’en avais 16 et j’en passe. Autant dire #UberCestOver une bonne fois pour toutes.
— (@resurrected_777) November 22, 2019
#UberCestOver ! Combien de fois j’ai accepté de donner mon numéro/Snapchat par peur que le gars me suive jusqu’à la porte de mon appartement ou revienne me chercher le lendemain!
— Mlle Bovary (@exotiqueivresse) November 22, 2019