Plus de 700 SDF ont été recensés dans les sous-sols du métro, selon les premiers résultats de l'enquête sur les sans-abri du réseau de la RATP réalisée par le Samu social de Paris et dévoilée ce lundi 18 novembre.
Cette étude inédite a notamment permis de mettre en lumière plusieurs réalités méconnues, dont la présence parmi ces sans-abri de près de 20 % de travailleurs pauvres, qui ont un emploi mais pas suffisamment rémunérateur pour avoir les moyens de se loger. Une tendance récente et en hausse.
«Le public a changé, en particulier avec l'augmentation de la part des travailleurs précaires, qui font un autre usage du métro. Ils y passent la nuit mais travaillent la journée, ou l'inverse», a ainsi expliqué à l'AFP Odile Macchi, sociologue à l'Observatoire du Samu social, qui a mené l'enquête de terrain.
S'il est évident que la population qui vit dans le métro est dans une situation d'extrême précarité, avec 33 % de personnes qui ne disposent «d'aucune ressource» ou encore 20 % d'autres personnes qui vivent uniquement de mendicité, il est par contre plus étonnant de constater que 55 % d'entre eux bénéficient de revenus.
En effet, la moitié de ces sans-abri touchent un peu d'argent, grâce à un salaire, une retraite, le chômage ou diverses aides sociales :
A noter que selon l'étude, il s'agit majoritairement «d'hommes seuls plutôt âgés», alors que 82 % des personnes interrogées sont des hommes, dont 76 % ont plus de 35 ans. Par ailleurs, la majorité de ces hommes sont «sans solution d'hébergement depuis au moins un an».