En juin dernier, la jeune Evaëlle, 11 ans, s’était donnée la mort. Alors que ses parents estiment que l’inaction de sa professeure a joué un rôle dans son acte, celle-ci a été placée en garde à vue par la police.
Selon les parents de la jeune fille, l’enseignante se serait rendue coupable de ne pas avoir réagi face au harcèlement dont elle souffrait. Le Parisien indique même que d’après eux, elle aurait participé à celui-ci, en la nommant directement dans leur plainte. Le parquet de Pontoise, qui a ouvert une information judiciaire contre X pour «harcèlement sur mineure de 15 ans», n’a pas précisé si la professeure a été convoquée pour ces faits. Il a en parallèle élargi la procédure contre d’autres élèves du collège.
La mère d’Evaelle a estimé que la mise en garde à vue de l’enseignante «montre bien qu’il y a des éléments sérieux». «Nous avons le sentiment d’être vraiment entendus cette fois-ci», annoncent-ils. «On nous prend au sérieux. J’espère que l’Education nationale va enfin prendre la mesure de la gravité des faits et qu’une mesure conservatoire va être prise à (son) encontre».
Le Parisien rappelle que les parents avaient porté plainte contre trois élèves plus tôt dans l’année, lorsqu’ils avaient découvert les brimades subies par leur fille. Elle aurait notamment été agressée deux fois, sur un banc et à un arrêt de bus, sans que les auteurs présumés n’aient été sanctionnés. La Direction des services départementaux de l’Education nationale avait alors indiqué que «les élèves soupçonnés de harcèlement sont surveillés de près», et qu’aucun nouveaux faits n’avaient été rapportés.