La nuit du Nouvel An 2000 à Besançon, un viol et des agressions sexuelles ont été commis sur deux adolescentes. L'auteur des faits a été confondu par son ADN cette semaine, près de vingt années plus tard.
L'ADN de cet habitant de la périphérie de Besançon, un père de trois enfants au casier judiciaire vierge, avait été prélevé en juin dernier après le vol d'une tronçonneuse sur son lieu de travail, dont il a été accusé par son employeur. La trace a été inscrite au Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG) comme le veut la procédure, et s'est révélée correspondre à celui de l'auteur d'un crime non élucidé.
À l'époque des faits, le sang de l'agresseur avait été retrouvé sur un combiné téléphonique et le t-shirt de l'une des victimes. Dans la nuit du 31 décembre 1999 au 1er janvier 2000, deux jeunes filles de 13 ans qui quittaient une soirée à Besançon s'étaient réfugiées dans une cabine pour passer un appel. Un individu les avait empêché d'en sortir, les obligeant à se déshabiller et à le masturber. L'une des adolescentes avait réussi à s'échapper en frappant l'agresseur avec le combiné, tandis que l'autre avait subi une pénétration digitale avant de prendre la fuite.
Formellement identifié
«Il y a une concordance formelle» entre les deux traces ADN, a déclaré Etienne Manteaux, procureur de la République de Besançon. L'homme de 60 ans «a admis très vite» être l'auteur de ces agressions après son interpellation mercredi, précisant toutefois «qu'il était alcoolisé et particulièrement énervé parce qu'il venait d'accidenter son véhicule». Le parquet a requis son placement en détention.
L'une des victimes «s'est déclarée soulagée et satisfaite», selon le général Gauffeny, commandant adjoint de gendarmerie de Bourgogne-Franche-Comté, qui a souligné l'aspect «exceptionnel» de cette affaire élucidée grâce à une très bonne «conservation des scellés».
L'enquête de la brigade de recherches de la gendarmerie de Besançon se poursuit, dans le but d'identifier d'autres victimes.