Alors qu'il devait s'exprimer lors d'une recontre à l'Université de Lille-2, François Hollande a été contraint d'annuler mardi sa conférence après qu'une cinquantaine d'étudiants ont occupé les lieux, arrachant notamment des pages du dernier livre écrit par l'ex-chef d'Etat, «Répondre à la crise démocratique».
De nombreuses vidéos montrent plusieurs dizaines manifestants apparentés, selon plusieurs témoins à l'extrême-gauche, occuper et saccager un ampithéâtre dans lequel François Hollande devait s'exprimer. «Hollande assassin!», ont notamment crié certains d'entre eux.
La conférence de @fhollande à @univ_lille est annulée. L'extrême-gauche envahit et saccage l'amphithéâtre, agresse des étudiants et des personnels.@sup_recherche @VidalFrederique la situation dégénère, il va falloir réagir ! pic.twitter.com/USzMeL5s0x
— UNI (@droiteuniv) November 12, 2019
La conférence de @fhollande est annulée à #Lille. Des étudiants ont envahi l'amphithéâtre, brandi des banderoles #LaPrecariteTue, jeté ses livres.
L'ancien président est cité dans la lettre de l'étudiant qui s'est immolé à Lyon. pic.twitter.com/mAoqDQkJGs— Hugo Capelli (@Hugo_Capelli) November 12, 2019
Vos revendications sont vraies: la précarité tue.
Seulement en bloquant la conférence de @fhollande sur la démocratie vous bafouez nos droits à tous, notre droit de l’écouter et d’ouvrir le dialogue.
Cette violence ne résoudra rien, elle ne sert qu’à stériliser le débat. #Lille2 pic.twitter.com/JX9DKZe8WY— j (@VandJeanne) November 12, 2019
Face au déferlement de violence qu'a suscité sa venue, l'ancien président de la République a finalement choisi de ne pas s'exprimer. Dans un communqiué en fin d'après-midi, il indique «avoir toujours placé la jeunesse et la justice sociale au coeur de son quinquennat» et regrette «que cette émotion se soit transformée en violence». 1.000 personnes avaient prévu d'assister à sa conférence.
Cette violente manifestation survient alors qu'un étudiant s'est imolé par le feu à Lyon vendredi 9 novembre, geste qu'il a justifié par des conditions de vie précaires. Une réalité partagée par de nombreux étudiants en France.