En vue des municipales, Anne Hidalgo propose dans son programme de campagne de créer une «coopérative agricole» qui permettra d'offrir des repas à base de «denrées alimentaires de qualité», a-t-on appris ce lundi 28 octobre.
«Notre objectif à terme, c'est de tendre vers le 100% bio, mais d'ici là, on favorisera une agriculture durable et locale», a-t-on précisé chez «Paris en commun», la plateforme de soutien à la candidature d'Anne Hidalgo aux municipales.
Pour y tendre, la plateforme envisage trois leviers : «racheter directement des fermes, prendre une participation dans les exploitations agricoles existantes et faciliter l'installation de nouveaux agriculteurs», détaille Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la maire et tête de liste dans le 12e arrondissement. La «priorité c'est l'Ile-de-France», mais rien n'empêche d'investir sur d'autres territoires régionaux, ajoute-t-il.
Chaque année, 30 millions de repas produits
L'enjeu est de «structurer l'approvisionnement en denrées alimentaires de qualité», pour lesquels la mairie de Paris paye chaque année quelque 55 millions d'euros, pour assurer les 30 millions de repas (22 millions pour les écoles et 8 pour les actions sociales, la restauration collective des agents de la ville et les établissements d'hébergement).
La question alimentaire à Paris ne cesse de prendre de l'importance dans les villes, et d'intéresser les candidats aux municipales de mars 2020 de toutes les formations politiques.
Par exemple, David Belliard (EELV) veut créer «une chaîne municipale de supermarché bio à prix abordable», approvisionnés par des agriculteurs bio en priorité. «L'alimentation est le deuxième poste de dépenses des Français», et «chaque ménage y consacre 10% de son budget annuel», selon des chiffres de l'Insee cités par le candidat écologiste, qui souhaite que «la ville joue un rôle volontariste pour que les Parisiens aient accès à des produits frais et de qualité».
Les communistes demandent pour leur part, entre autres, la «création de halles alimentaires dans chaque arrondissement» et la mise en place «d'une ceinture maraîchère autour de Paris». De son côté, Benjamin Griveaux, le candidat LREM, veut «développer les marchés nocturnes».