Depuis qu’elle a témoigné dans les médias pour dénoncer le trafic de drogue dans son quartier de Saint-Denis, une habitante vit un calvaire, menacée quotidiennement par les dealers. Elle n’est pas la seule dans ce cas, puisque plusieurs familles demandent à être relogées.
Une pétition a même été lancée, pour qu’elles puissent quitter le quartier Delaunay-Belleville-Sémard. La faute aux représailles des trafiquants du coin, qui se vengent des actions menées pour pointer du doigt et mettre un terme à leurs affaire illégales.
Face aux «baveuses», comme ils les appellent, qui ont osé parler dans la presse, et aux parents qui forment une chaine humaine autour des écoles de leurs enfants pour attirer les médias, les délinquants multiplient les intimidations. Une mère de famille a ainsi raconté à France Bleu qu’en plus des insultes et des menaces de mort, les pneus de sa voiture ont été crevés. Pour l’intimider, des personnes se regroupent également devant sa porte et sonnent à son interphone quasiment chaque soir, «jusqu’à minuit ou une heure du matin».
«Je suis épuisée, je n’en peux plus », raconte-t-elle, en affirmant vouloir continuer à se battre contre les dealers. «Se taire, c’est les laisser gagner», clame-t-elle. Sans nouvelle de son bailleur social pour être relogée en urgence, elle espère désormais une aide de la maire de Saint-Denis, qui se dit prête à soutenir les familles concernées.