A l'appel de neuf organisations de la fonction publique hospitalière (dont la CFTC, la CGT et FO) et du collectif inter-hôpitaux, rassemblant médecins et personnels soignants, une manifestation de soutien à l'hôpital public doit se tenir, ce mardi 15 octobre, à Paris.
Alors que la grève des services d'urgences, qui perdure depuis maintenant sept mois, peine à trouver une sortie de crise, l'objectif est, pour les organisateurs, de ne pas relâcher la pression et de réclamer, entre autres, davantage de recrutements, ainsi qu'une hausse «générale» des salaires.
Lors de cette manifestation, à laquelle les pompiers sont également conviés, l'un des mots d'ordre sera également de défendre la reconnaissance de la pénibilité à laquelle sont parfois soumis les professionnels du secteur, afin de préserver les droits acquis en matière de départs anticipés à la retraite. Un sujet qui devrait trouver un écho particulier au moment où le chef de l'Etat a rouvert un vaste débat sur le sujet.
Un ballon d'essai avant une autre manifestation prévue le mois prochain
Alors qu'une partie des médecins conduisent en parallèle d'autres grèves ou envisagent d'autres mouvements, avec l'annonce attendue, ce jeudi, d'une autre grande manifestation pour le 14 novembre prochain, ce rassemblement en intersyndicale constituera un ballon d'essai et, surtout, un nouveau test pour le gouvernement.
Sur la revendication-phare de la rémunération, la ministre de la Santé a d'ailleurs reconnu ce dimanche, lors du Grand Rendez-Vous CNEWS, Europe 1, Les Echos, «un problème», et s'est montrée ouverte au dialogue.
Agnès Buzyn, elle-même médecin, a en ce sens annoncé qu'elle ouvrait ce dossier, en souhaitant plus spécifiquement l'axer sur les médecins et infirmiers en début de carrière, pour lesquels, a-t-elle dit, «la situation est vraiment trop difficile aujourd'hui».
Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé : «Je veux qu'avant l'été 2020, un numéro d'urgence unique soit mis en place» #LeGrandRDV pic.twitter.com/sBD3zLjup5
— CNEWS (@CNEWS) October 13, 2019
Les possibles revalorisations salariales, a-t-elle ajouté, devraient également concerner «les deuxièmes parties de carrière», en passant, entre autres, par des perspectives d'évolution accrues pour certaines professions, notamment paramédicales.
Dans le but de désengorger les urgences, elle a enfin réaffirmé sa volonté de mettre en place un numéro d'appel unique «avant l'été 2020» ; même si la mesure fait, depuis des années, l'objet d'âpres discussions entre les différentes parties prenantes (pompiers, SAMU, médecins généralistes...).