Depuis le lundi 7 octobre, quelques centaines de militants écologistes d'Extinction Rebellion (XR) bloquent la place du Châtelet et ses alentours, à Paris. «Un mouvement de désobéissance civile» déjà à l'origine du blocage d'Italie 2 le week-end précédent.
Les manifestants sont arrivés dans l'après-midi de lundi, ont déployé des bottes de paille en travers du quai de la Mégisserie puis se sont tout simplement assis sur la chaussée, bloquant également la place du Châtelet et le pont au Change qui mène vers l'île de la Cité, à quelques pas de la préfecture de police.
«Tous dans le même bateau», «on n'a plus le temps», «la mer se meurt» ou encore «attention gaz... à effet de serre», tels sont les slogans de militants, qui brandissent des dizaines de banderoles et clament leur discours pro-environnement.
8h30 - Plus de 1⃣7⃣heures d'occupation de #Chatelet par les rebelles de #ExtinctionRebellion
La nuit s'est bien passée
Pluie ou pas pluie, les rebelles restent en place
Rejoignez nous (avec des boissons chaudes)#InternationalRebellion#rebelswithoutborders#RebelForLife pic.twitter.com/V4myfn32Ne— Extinction Rebellion France (@XtinctionRebel) October 8, 2019
Les militants ont passé une troisième nuit sur place dans des tentes malgré la pluie, réunis pour réclamer davantage d'action contre le réchauffement climatique. Ce jeudi matin, les militants ont même commencer à bloquer aussi la rue de Rivoli.
«Pour la vie, on prend Rivoli», scandent les quelques dizaines de manifestants qui se sont installés sur la chaussée à plusieurs points d'accès de cet axe majeur de la capitale désormais privé de voitures sur une partie de sa longueur.
A Paris @XtinctionRebel bloqué l’angle Rivoli / Sébastopol après qu’une action prévue ce matin a été annulée à la dernière minute pic.twitter.com/5IDhpFYQzk
— Christophe Gueugneau (@gueugneau) October 10, 2019
La mobilisation est pour l'instant parfaitement pacifique, encadrée par un service interne de sécurité arborant des gilets orange. Elle reste néanmoins cernée par les forces de l'ordre, qui empêchent notamment les manifestants d'atteindre la rue du Palais de Justice.
Sur place, des toilettes sèches ainsi que des tentes ont été disposées, utilisées par un certain nombre de participants pour passer la nuit sur place. D'autres – se tenant la main via des tubes en plastique – se préparent déjà à être délogés par la police, bien organisés pour leur rendre la tache plus difficile.
13h30 : 22 heures d'occupation sur la place du #Châtelet
Rejoignez-nous, vraiment tout le monde est bienvenu, on a besoin de renforts pour tenir et montrer notre détermination à nous rebeller pour le vivant !#InternationalRebellion pic.twitter.com/LDFpzUdGjH— Extinction Rebellion France (@XtinctionRebel) October 8, 2019
Le week-end dernier déjà, le centre commercial Italie 2 avait été occupé toute la journée de samedi par Extinction Rebellion pendant près de 24 heures, avant que les militants ne partent d'eux-mêmes dès la première heure dimanche matin.
Né il y a un an au Royaume-Uni, ce mouvement qui se dit «pacifiste» prévoit des actions coup de poing tous les jours dès ce jour dans 60 villes du monde, notamment Londres où les militants veulent bloquer le centre ville pendant deux semaines.